Printemps arabe sur l’évolution du marché énergétique mondial

Printemps arabe sur l’évolution du marché énergétique mondial

Publié le 23 novembre 2011

Portail Algérien des ÉNERGIES RENOUVELABLES Influence du printemps arabe sur l’évolution du marché énergétique mondial
Le président du Conseil mondial de l’énergie (CME),M. Pierre Gadonneix a estimé mardi que les événements du printemps arabe apparaissent désormais comme une nouvelle donne pour le marché énergétique mondial, mais ne devront pas influer à long terme sur son évolution,
« Notre conviction au CME, est que les enjeux en matière énergétique sont des enjeux à long terme, qui peuvent aller jusqu’à 30 ans, et donc la variation du prix du pétrole qui a accompagné le printemps arabe ne devrait pas perturber ces perspectives à long terme », a déclaré M. Gadonneix lors d’un point de presse animé conjointement avec le PDG de Sonelgaz, M. Noureddine Boutarfa.
Un investissement dans les énergies fossiles, dans le nucléaire ou le renouvelable sont des projets à long terme, qui ne peuvent être perturbés par une nouvelle incertitude, a-t-il dit.
Le président du CME a reconnu que le marché énergétique en général et celui du pétrole plus particulièrement font face actuellement à des incertitudes multiples, dont entre autres, le printemps arable. « Il faut des politiques publiques qui répondent à des préoccupations de long terme, en prenant compte des incertitudes du présent », a-t-il préconisé.
Selon lui, seules des politiques publiques en matière d’énergie sont en mesure de donner des signaux positifs et rassurants aux investisseurs qui veulent investir dans des projets énergétiques.
« Actuellement le marché énergétique n’est pas en mesure de donner ces signaux », a -t-il dit, en indiquant que toute politique dans ce sens doit répondre à trois objectifs : favoriser la croissance, assurer l’approvisionnement, et permettre un meilleure accès à l’énergie.
M. Gadonneix a estimé que « l’Algérie incarne tout à fait ce que vont être les politiques énergétiques du futur qui vont tenir compte à la fois de la consolidation des réserves des hydrocarbures et de l’investissement dans les énergies alternatives ».
De son côté, M. Boutarfa a relevé que l’Algérie, qui dispose d’un important potentiel solaire, a la possibilité d’aller vers un mix énergétique, qui pourra aussi être renforcé par d’importantes découvertes de gaz de schiste.
L’Algérie qui veut réussir cette transition énergétique dans les 30 prochaines années doit sy prendre très tôt en accélérant l’acquisition de la technologie nécessaire au développement des énergies renouvelables, a recommandé M. Boutarfa.
Au plan de l’accès à l’énergie, M. Boutarfa a jugé nécessaire de concilier les intérêts divergents des consommateurs et des producteurs pour assurer une disponibilité de l’énergie et atténuer la pauvreté énergétique qui frappe plus de 1,5 milliard de personnes à travers le monde.
« Ce sont des problème d’éthique, de moral, et d’équité qui sont posés, des problèmes qui vont au-delà du monde des affaires », a-t-il soutenu. Abondant dans le même sens, M. Cadonneix, a souligné que le dialogue entre pays producteurs et consommateurs doit répondre à la préoccupation d’avoir une vision à long terme, permettant d’enclencher les investissements énergétiques dont a besoin le monde.
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patrick le berrigaud

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