Portail Algérien des ÉNERGIES RENOUVELABLES Le premier prototype de sera prêt en décembre
La directrice de l’Unité de développement des panneaux solaires, Mme Nachida Kasbadji, a affirmé jeudi sur les ondes de la radio Chaîne III que le premier prototype de capteurs solaires thermiques sera prêt à la fin du mois de décembre.Elaboré en étroite collaborations avec des institutions publiques et privées algériennes, le capteur solaire thermique blanc, doté d’un composant essentiel qui permet la conversion thermique solaire pour chauffage, climatisation et efficacité énergétique, entrera dans sa phase de pré-industrialisation en 2012.
L’Unité de développement des panneaux solaires qui finalise actuellement aussi un prototype de chauffe-eau solaire, destiné à l’industrialisation, a aménagé son site d’El- Hamdania chargé de la phase de pré-industrialisation. Une phase décisive dans la détermination du coût du panneau solaire qui, a priori, ne revient pas très cher, comparé au photovoltaïque, affirme d’emblée la directrice de l’Unité.
Le capteur solaire qui fait objet de recherches depuis des années pour augmenter son rendement et son efficacité bénéficie des financements du Fonds de la recherche scientifique dans le cadre du programme national de développement des énergies renouvelables de 60 milliards de dollars allant jusqu’à 2030. Ce programme se fixe pour objectif l’exportation de 40% de la production nationale en énergies renouvelables à partir de 2030.
Concernant l’implication de l’Unité de développement des panneaux solaires dans le développement de la technologie photovoltaïque, Mme Kasbadji note que la partie panneau est prise en charge par l’usine de Sonelgaz de Rouiba qui fabriquera en 2012 les premiers panneaux, alors que son unité intervient sur la partie système d’électricité solaire par photovoltaïque.
Des conventions ont été signées dans ce cadre avec des partenaires nationaux comme Naftal. Une première expérience a été déjà lancée avec cette entreprise dans le cadre de la réalisation de la première station photovoltaïque mise en place à Staouéli en 2003.
Naftal a également sollicité l’Unité de développement des panneaux solaires pour l’intégration du système photovoltaïque dans les stations qui seront implantées sur l’autoroute est-ouest, annonce encore Mme Kasbadji, qui confirme qu’en matière d’énergies renouvelables, les passerelles sont désormais jetées entre le monde économique et celui de la recherche.
« Nous sommes sollicités dans tous les projets liés à l’éolien ou au solaire et à l’efficacité énergétique », souligne-t-elle en mettant en exergue l’insuffisance des ressources humaines dans le domaine des énergies renouvelables même si les premiers diplômés dans la filière remontent à 1983. « Nous n’avons pas de ressources suffisantes mais des masters en ressources renouvelables ont été mis en place durant ces dernières années par certaines universités comme celle de Blida qui a déjà formé cette année ses premiers diplômés en énergies renouvelables ».
Pour éviter le départ de la matière grise à l’étranger, l’invitée de la Radio souligne, en outre, toute la nécessité de les intéresser et de les motiver en leur offrant de l’emploi. Chose qu’elle estime très faisable dans le cadre de l’important programme national des énergies renouvelables.
Mme Kasbadji qui affirme plus loin que la recherche dans le domaine n’a jamais cessé même durant la période noire, regrette, cependant, le retard de 10 ans pris dans l’intégration du solaire, une énergie dont l’Algérie dispose à revendre puisqu’elle peut alimenter une bonne partie de l’Europe en la matière.
» Il faut juste aller vers la diversification des ressources et faire dans la prospection pour déterminer l’énergie renouvelable adaptée à chaque site et à chaque région en basant les choix sur le prix de revient du kilowattheure », préconise-t-elle en soutenant qu’à court terme, les investissements paressent lourds mais à long terme les coûts vont diminuer.
El Moudjahid
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patrick le berrigaud