Selon la dernière étude Coface, l’agence spécialisée dans l’assurance-crédit à l’exportation, l’industrie agroalimentaire subit de plein fouet la volatilité des prix alimentaire. Mais derrière les pays émergents, les PME agricoles françaises ne sont pas non plus épargnées.
Quand rien ne va, tout s’en va. En totale perte de vitesse, l’industrie agroalimentaire mondiale subit la hausse des cours mondiaux des principales denrées alimentaires. Le rétrécissement du crédit et la fuite des investisseurs qui en a suivi n’y sont pas étranger. Ainsi, en France, les fermetures d’entreprises ont augmenté de 5.7 % par rapport à 2010. Et l’agroalimentaire n’a beau représenter que 2.3 % des défaillances françaises totales, la somme des encours fournisseurs représentent tout de même 57.4 millions d’euros (+3.3 %).
L’industrie agroalimentaire souffre d’un éparpillement des PME
Dans la suite logique de cette mauvaise conjoncture, les créations d’entreprises dans l’agroalimentaire n’ont pas compensé ces fermetures avec une baisse de 12% par rapport à 2010. Néanmoins avec une hausse globale du chiffre d’affaires de 3 % qui s’établit à 146 milliards, l’agroalimentaire reste le plus grand secteur économique français et le deuxième employeur du pays. Malheureusement, le paysage agricole français reste très morcelé avec 95 % des Très Petites Entreprises (TPE), pour l’essentiel des boulangeries-pâtisseries. On voit mal comment elles pourraient exporter… Un secteur qui, malgré tout, reste excédentaire malgré une chute de trois points des parts de marché en 10 ans.
Un longue descente qui explique la chute de la France au 4ème rang derrière les États-Unis, les Pays-Bas et l’Allemagne. Pour la Coface, « le secteur doit se concentrer, racheter des marques et s’internationaliser afin de conquérir les marchés émergents. Malheureusement, en France, l’industrie agroalimentaire souffre d’un éparpillement des PME et coopératives sur le marché mondial. Résultat, « peu d’opérateurs présentent une taille critique permettant de passer à l’offensive ». Quand ça va pas, ça va pas…