Assassinat, kidnapping, « retrouvées dans une marre de sang »…Être entrepreneur peut se révéler dangereux ! Bien que les entrepreneurs soient générateur de richesses, d’emploi et de croissance, il arrive malheureusement que certains soient assassinés justement parce qu’ils sont chefs d’entreprises. En effet, ces derniers mois, des entrepreneurs ont fait la une, non pas de success story mais de faits divers.
L’été dernier, Fabrice Vial, président du groupe industriel du même nom, a été retrouvé assassiné sur son bateau au large de la Corse. Son entreprise spécialisée dans la menuiserie industrielle avait acquis en 2009 les chantiers navals Couach qui étaient à ce moment en faillite. Grâce à cette acquisition, l’entrepreneur disposait de 64 points de vente en France pour un chiffre d’affaires de plus de 100 millions d’euros, 1 000 salariés et 6 usines.
Après avoir pris la place de leader sur le marché de la menuiserie industrielle discount, Fabrice Vial avait des vues sur l’entreprise Couach, qu’il connaissait puisqu’il en était client. Le chantier naval de yachts de luxe a été repris par son groupe car il s’était engagé à injecter plus de 20 millions d’euros et de sauver 400 emplois. Pourtant, malgré un fort développement, le groupe Vial connaît des pertes financières importantes depuis 2008 et fait l’objet d’une procédure de sauvegarde par le tribunal de commerce de Toulon. Retrouvé mort, le chef d’entreprise domicilié au Portugal ne verra pas le développement de ses sociétés. L’enquête sur les auteurs du crime est toujours en cours.
Autre meurtre d’entrepreneurs, en Guyane cette fois-ci, concerne Maurice Méthon, dirigeant d’un groupe hôtelier. Le chef d’entreprise, âgé de 70 ans au moment des faits avait été kidnappé à son domicile avant d’être retrouvé mort dans sa voiture. Maurice Méthon dirigeait un groupe de loisirs dans lequel il possédait entre autres un hôtel ainsi qu’un restaurant très connu en Guyane : le Cric Crac. Bien que le mobile du crime soit inconnu, 4 personnes ont été interpellées par les forces de l’ordre dont… sa propre fille soupçonnée d’avoir pris part à l’exécution du chef d’entreprise.
Dans le Lot, une tragédie familiale est survenue. Stéphan Belmont, entrepreneuse, a été assassinée par son frère. Elle était gérante d’une agence immobilière à Cahors, son frère Matthias Belmont est quant à lui architecte. Les deux co-géraient le domaine Belmont, hérité de leur père après son décès. Retrouvée à son domicile dans une marre de sang, la dirigeante d’entreprise avait des relations conflictuelles avec son frère. Une altercation serait survenue avant le crime entre les deux et selon le journal Sud Ouest, Matthias aurait avoué que le crime était survenu à la suite d’une soirée arrosée entre amis. Les milieux entrepreneuriaux de la région ont été choqués de la nouvelle. Si aucune information sur le mobile du crime n’est connue, il est facile d’imaginer que la gestion du domaine familial tenait une place importante dans les relations tendues entre les protagonistes. Le Domaine Belmont était connu comme un lieu d’engagement familial selon le site web du Domaine…
Si ces affaires ne sont pas liées et qu’aucun « Dexter » -tueur en série- ne s’en prend spécifiquement aux chefs d’entreprise, entrepreneurs, soyez sur vos gardes !
M.C.