Fondateur en 2008 de la société de conciergerie privée John Paul, David Amsellem ne cesse de vouloir révolutionner le métier des « service sur mesures ».
Organiser une soirée dont le thème black&white serait illustré par la présence de 30… pingouins ou, plus sobrement, trouver en catastrophe une babysitter à une heure tardive: ce type de service, délivré auparavant par des clés d’or dans les hôtels de luxe, arrive pour les particuliers via les conciergeries privées.
Un marché potentiel qui, aujourd’hui, représente 25 millions d’euros mais qui pourrait, dans les 3 prochaines années, quadrupler à 100 millions d’euros. Et 3 ans après sa création, John Paul se targue d’être leader du secteur avec 4,5 millions d’euros de vente en 2011. Une performance que son fondateur, David Amsellem, justifie grâce à l’efficacité de logiciels qui leur permettent « de bénéficier d’une avance technologique de 3 ans sur le marché. »
Le BtoB: 95% du chiffre d’affaire
Mais à l’heure d’internet et du tout gratuit, ne serait-ce pas un outil formidable de fidélisation de la clientèle? « Conquérir un client coûte 5 fois plus cher que d’en conserver un. Pourquoi donc ne pas déployer dès lors tous les efforts possibles pour les fidéliser » s’est interrogé son fondateur? Une stratégie aujourd’hui payante: grâce au choix de grandes marques comme Lexus, l’Oréal, Nestlé, le BtoB représente 95% du chiffre d’affaires de John Paul. Ce qui veut dire que seuls 5% des membres paient leurs cotisations à 150 euros par mois.
Un concept que John Paul veut décliner à l’international. Un bureau a été ouvert à Londres il y a 3 mois et 4 contrats auraient déjà été signés. Une performance selon David Amsellem, car le Royaume-Uni est le « marché le plus avancé en matière de conciergerie de luxe ». Un bureau chinois devrait aussi ouvrir avant la fin 2011. En Europe, l’Allemagne, la Belgique et la Suisse seront les prochains pays à bénéficier du service d’un clé d’or pour un gain de temps qui vaut de l’or.