Selon la dernière étude de la Fédération des Centres de Gestion Agrées (FCGA), l’idée communément admise du petit artisan/commerçant dévoré par la grande surface serait bien un mythe.
Nous imaginons toujours le petit artisan et commerçant de quartier pris en tenaille par la grande surface, prêts à tout pour dévorer le « petit poucet ». Mais la réalité du terrain est plus complexe. Pour 61% des artisans interrogés par la FCGA, leurs plus grands concurrents ne sont autres que… eux-mêmes.
Même constat, à moindre échelle, pour les commerçants de proximité: près de la moitié d’entre eux estiment que la principale concurrence vient du commerce voisin. Juste derrière, 46% citent les hypermarchés et Discounters comme rivaux. La vente par correspondance et par Internet ne venant que pour un tiers d’entre eux, pour l’instant.
« Manque de technicité marketing »
Malgré tout, l’artisanat affronte mieux leurs environnements. Pour Nasser Negrouche, spécialiste du marketing des TPE, ce n’est pas vraiment une surprise. Le «savoir-faire spécifiques des artisans et leurs grandes valeurs ajoutées personnelles les placent à l’abri de l’agressivité commerciale de certaines enseignes ». Résultat: les commandes sont en hausse de 15% tandis que seuls 8% des commerçants constatent une hausse des paniers moyens.
Pour se démarquer, la politique tarifaire reste le principal paramètre des petites entreprises. L’innovation commerciale par la création de nouvelles prestations, actions de communications sont encore trop peu utilisée. Ce qui, pour Nasser Negrouche, est « révélateur de l’énorme besoin de professionnalisation de la fonction commerciale dans les petites entreprises. On agit souvent sur le prix par facilité et manque de technicité marketing ». En d’autres termes, le sésame de la réussite pour les petites entreprises demeure, encore et toujours, la formation.
Retrouvez en intégralité le rapport de la Fédération des Centres de Gestion Agrées