Plus connu pour ses œuvres de philanthropie, Andrew Carnegie n’en reste pas moins un des plus grands entrepreneurs de son temps.
Une histoire comme les Américains les adorent. Né dans une famille pauvre en Écosse, Andrew Carnegie démarre sa vie professionnelle comme ouvrier dans l’industrie textile. Bien décidé à sortir de cette condition, le jeune Andrew se cultive dès qu’il le peut dans les bibliothèques autour de chez lui.
Autodidacte dans l’âme, il décide de lancer sa propre aciérie après la guerre de Sécession. Le succès est immédiat. La force de son business repose sur sa capacité à produire en grande quantité des rails qu’il vend ensuite à bas prix. C’est l’ère du chemin du fer. Autant dire que la la demande de rail n’est pas près de s’essouffler.
Devenu une des plus grandes richesses des Etats-Unis, il décide à la fin de sa vie de vendre ses différentes affaires à J.P. Morgan pour 480 millions de dollars – un record à l’époque. Ce qui lui permet de se lancer dans une entreprise de philanthropie à grande échelle. À sa mort, il aura donné au total plus de 350 millions de dollars à diverses fondations. Premier entrepreneur américain à avoir autant donné d’argent, il a été depuis imité par d’autres grands noms de l’entrepreneuriat : Warren Buffet et Bill Gates, pour ne citer que les plus connus.
Retour sur la philosophie d’un très grand entrepreneur.
« Plus je vieillis, moins je fais attention à ce que les gens me disent. Je préfère regarder leurs actes »
Comme tous les autodidactes, Andrew Carnegie est un pragmatique qui ne s’en laisse pas compter. Aux théories plus ou moins fumeuses, l’entrepreneur a toujours privilégié l’expérience de terrain. Il n’est d’ailleurs pas le seul patron à agir de même.
« La façon la plus simple d’être riche est de mettre tous ses œufs dans un même panier et après de s’en occuper »
Avait-il d’ailleurs le choix ? Issu d’un milieu modeste, Andrew Carnegie n’a pu bénéficier de soutiens financiers très larges. Ce qui ne l’a pas empêché d’atteindre les sommets des affaires à l’époque.
Plutôt que de penser à la possibilité – bien réelle – de tout perdre, Andrew Carnegie a préféré concentrer toute son énergie sur la réussite de son projet. Il a eu bien raison.
« Le premier prend l’huitre ; le second, la coquille »
L’avenir appartient à ceux qui décident vite et bien. À l’instar des grands chefs de guerre, Andrew Carnegie se concentre sur la vitesse d’exécution des décisions stratégiques prises en amont. Une rapidité qui lui a permis de griller la politesse à bon nombres de ses concurrents.
« Vous ne pouvez pas être un grand leader, si vous faites tout vous même »
À force que l’entreprise se développe, le processus de décision prend de plus en plus d’importance. Problème, trop de patrons veulent rester au centre de tout. Or, s’il est est central dans l’esprit, le dirigeant ne peut pas tout faire. Aux yeux d’Andrew Carnegie, il laisse respirer ses collaborateurs et ses équipes autour de lui.
« Le secret du succès n’est pas de faire son propre travail, mais de trouver la bonne personne pour le faire à votre place »
Déléguer, déléguer, déléguer. Voilà l’ultime secret d’Andrew Carnegie. Il ne vous reste plus qu’à l’imiter.
Tancrède Blondé