Le président des États-Unis a utilisé son droit de véto pour venir au secours de la marque à la pomme, pris d’assaut par le géant sud-coréen. Samsumg avait réussi à faire interdire certains modèles d’iPhone, à la suite d’une décision juridique.
Touche pas à ma pomme. Samedi, le gouvernement américain a annulé une décision de justice qui aurait limité le marché d’Apple. Cette sentence avait pour but d’empêcher la marque de vendre certains modèles d’iPhone, iPad et iPod sur le territoire américain. Autant dire, une punition fatale pour l’entreprise.
Mais heureusement pour le petit bébé de Steve Jobs, Barack Obama a sauvé les meubles. Il a usé de son droit de veto pour contrer la décision de justice. Depuis Ronald Reagan en 1987, aucun président américain n’avait utilisé cette méthode. Obama, lui, n’a pas hésité à prendre en main le destin du groupe, quitte à s’attirer les foudres de la Corée du Sud.
L’affaire remonte à juin dernier, suite à une prise de décision de la part de la Commission américaine du commerce international (USITC). En août 2011, Samsumg déposait une plainte contre Apple, qui selon eux, violait les brevets du groupe. Le monstre sud-coréen avait réussi à obtenir une interdiction d’importation vers les USA ainsi qu’un gros chèque, en guise de réparation.
Sauvegarde du « patrimoine »
Washington a justifié son acte, totalement assumé, en impliquant le droit à la concurrence. En effet, pour l’administration, laisser passer cette décision aurait entraîné un effet de « levier » pour Samsumg, détenteur de l’essentiel des brevets, qui n’aurait eu aucun mal à éliminer la concurrence et imposer des prix démentiels.
Michael Froman, représentant américain au Commerce, précise avoir pris en compte « les effets sur les conditions de la concurrence sur l’économie américaine et les effets sur les consommateurs américains ».
Apple a, bien évidemment, montré sa gratitude face à l’attitude du président. Le groupe a même « applaudi l’administration pour sa défense de l’innovation dans cette affaire symbolique ».
De son côté, Samsung déclare être « déçu ». Les médias du pays ajoutent qu’Obama a fait un geste qui s’apparentait à du « protectionnisme ». Le ministère du Commerce, de l’Industrie et de l’Énergie a également partagé « son inquiétude » face à cette décision. Tout le pays est donc très retourné après avoir goûté à la pomme américaine.
Noëmie Beillon