Avec l’arrivée de Facebook dans la vie des entrepreneurs, c’est à savoir qui rassemblera le plus de fans sur sa page d’entreprise. Mais, au fait, ça vaut quoi un fan ?
« Et vous, vous possédez combien de fans Facebook ? ». À l’ère des réseaux sociaux, le « fan » joue aujourd’hui le rôle de mètre étalon dans la course à l’influence numérique. Pas encore une monnaie d’échange, mais presque. Preuve en est, Syncapse, société américaine de marketing spécialisée sur les réseaux sociaux, a réussi à mettre un prix sur ce « fan ».
Sur un panel de 2000 Américains, l’entreprise a étudié et comparé les comportements des fans ou non d’entreprises sur Facebook : dépense, fidélité à la marque, propension à la recommander, sa valeur médiatique (fan célèbre ou non). Même le coût d’acquisition du fan est intégré (campagne publicitaire par clic ou par vue sur Facebook). Ce qui, au final, donne une valeur moyenne 174 dollars aux yeux d’une marque, soit tout de même l’équivalent d’une paire de Timberland ou Caterpillar neuve.
Deux fans sur trois partagent des informations avec les autres…
Que les randonneurs ne s’enflamment pas trop vite non plus. Car, entre le fan de la pizzeria « Jacqueline & co », où vous vous goinfrez tous les midis et le supporter de L’Oréal, aux milliards de dollars de chiffre d’affaires, les retombées marketing ne sont pas de même nature. Par exemple, toujours selon Syncapse, un fan Zara vaut en moyenne 314 euros, contre 54 pour un fan de la marque Coca-Cola. À croire que le fan de la marque de vêtement espagnol dépense davantage que son homologue chez Coca-Cola.
Toujours selon l’étude, un fan Levi’s vaut 241 euros, devant H&M à 236 euros, mais loin devant des marques bien plus connues comme Mac Donald (140 euros), Starbuck (137 euros), Disney(102), Black Berry (131 euros) ou encore Nike (57 euros). Des fans qui, en moyenne, passent 11 heures sur Facebook, contre 6 heures pour les non-fans. Plus intéressant encore, deux fans sur trois partagent des informations avec les autres. Autrement dit, ils contribuent davantage au bouche-à-oreille que les consommateurs non fan sur Facebook.
… dont les mauvaises expériences
« Une fois que l’entreprise a déterminé la valeur d’une cible, elle doit décider le montant qu’elle veut dépenser pour le transformer en « fan » de sa marque, afin de continuer à communiquer à travers lui », explique Max Kalehoff, vice-président des produits marketing chez Syncapse. Avant d’ajouter que les marketeurs « ont besoin de mettre en place une équation solide pour le déterminer. Car, « personne d’autre, hormis la marque elle-même, ne peut fixer une valeur sur un fan », conclut-il.
Et puis, rappelons-le un fan reste un prospect, client, plus exigeant que les autres. Et c’est bien normal. En devenant fan, l’internaute prête son image à la marque. Il attend en retour un service parfait et, si possible, des avantages à suivre la marque en question. N’oubliez pas que deux tiers des fans partagent les mauvaises expériences.
Tancrède Blondé