Ignition Program révèle les résultats de son baromètre dédié aux phénomènes du Burn-out, Bore-out, Blur-out. Les résultats de l’enquête, réalisée entre janvier et novembre auprès de 1190 répondants au test scientifique gratuit et accessible à tous d’Ignition Program, visant à interroger et sensibiliser les actifs sur leur situation face au Burn ou Bore out et à prévenir les risques, révèlent une réalité au travail plus complexe où le bore-out, le brown-out et le blur-out occupent une place croissante.
Alors que près de 53% des répondants sont en souffrance et avec des niveaux de stress élevés en progression de 13% par rapport à l’enquête 2023, cette diversité des symptômes reflète une crise de sens et d’alignement entre aspirations individuelles et modèles organisationnels.
Ces formes variées de souffrance traduisent des problématiques allant bien au-delà des conditions de travail ou du management toxique. Elles interrogent la pertinence même des modèles actuels d’organisation du travail, notamment avec la montée des “bullshit jobs”, perçus comme inutiles ou dénués de sens par de nombreux salariés. Pour mettre fin à cette crise au travail, il ne suffit plus de prévenir le stress ; il faut réinventer le travail pour offrir utilité, clarté et équilibre.
Pour Nicolas Lepercq, Docteur en Management et Responsable R&D d’Ignition Program : “Ce baromètre révèle une réalité bien plus complexe que la simple notion de burn-out comme mal du siècle. Les données montrent une montée en puissance de formes moins visibles, mais tout aussi délétères, comme le bore-out, le brown-out et le blur-out. Ces phénomènes traduisent des causes multiples, allant de l’ennui à une perte de sens, jusqu’à la confusion entre vie professionnelle et personnelle. Si le stress reste omniprésent, il est essentiel de comprendre que la souffrance au travail n’est pas uniquement liée à une pression excessive ou à des conditions de travail difficiles. Elle découle également d’un désalignement croissant entre les aspirations des salariés et les modèles organisationnels actuels. Les ‘bullshit jobs’, qui toucheraient entre 30 et 40 % des salariés selon YouGov, pourraient bien être au cœur de cette crise. En posant cette question – ‘Les bullshit jobs sont-ils à l’origine de la souffrance au travail ?’ –, nous espérons ouvrir le débat et encourager les entreprises à repenser leur vision du travail, à redonner du sens, et à agir pour prévenir durablement toutes les formes de mal-être professionnel.”
Principaux enseignements de l’étude :
1. 53 % des salariés sont en souffrance avec des niveaux de stress élevés, soit une progression de 13 points par rapport à 2023.
2. 62 % des répondants souffrent d’épuisement physique (fatigue chronique), en hausse de 11 points.
3. 51 % des salariés présentent une distance émotionnelle, traduisant des difficultés relationnelles et une perte de confiance, également en augmentation de 11 points.
4. 47 % des salariés sont désengagés mentalement, exprimant une intention récurrente de quitter leur poste ou une résignation, en progression de 9 points.
5. 45 % déclarent une déficience cognitive, incluant des difficultés de concentration et d’adaptabilité, soit une augmentation de 7 points.
6. Les jeunes salariés (18-25 ans) sont particulièrement touchés, avec une surreprésentation de 10 % pour le désengagement et une intention accrue de quitter leur emploi.
7. Les managés affichent des risques accrus : +16 % pour la distance mentale. +5 % pour l’épuisement physique. +3,5 % pour la distance émotionnelle/sociale.
8. Les femmes sont proportionnellement plus nombreuses à ressentir des symptômes de souffrance (+9 %)
9. Certains secteurs connaissent une hausse alarmante des niveaux de souffrance : Immobilier : +58 %. SSII : +32 %. Énergie : +15 %. À l’opposé, les secteurs RH/recrutement (-27 %) et conseil/audit (-13 %) restent les plus préservés.
10. Dans les TPE, la souffrance au travail a bondi, passant de 42 % en 2023 à 58 % en 2024, soit une hausse de 16 points.