Alors que les employés à travers le monde sont confrontés à la déconnexion – conséquence du télé-travail – l’efficacité des voyages d’affaires reste primordiale, car ils permettent d’accéder à de nouveaux marchés, de nouvelles idées, et à des opportunités de développement. Cependant, comme le révèle la nouvelle étude de SAP Concur, ces voyages s’accompagnent de complications, cette année encore.
“De nombreux facteurs influencent – et parfois freinent – l’industrie des voyages d’affaires. Pour assurer une productivité maximale et le bien-être des voyageurs et des gestionnaires de voyages, les entreprises doivent les soutenir avec les bonnes formations et les outils appropriés en 2024 et au-delà”, déclare Hélène Goumard, EMEA Solutions Principal chez SAP Concur.
Pour assurer un bon fonctionnement et maximiser leurs investissements dans les voyages d’affaires, les entreprises doivent comprendre les points de friction, voici donc les cinq principaux enseignements de l’étude.
#1 La menace des perturbations
Au cours de l’année précédente, 84 % des voyageurs d’affaires français ont été contraints de faire des changements de dernière minute en raison de retards imprévus, d’annulations ou de la nécessité de changer d’itinéraire.
Par ailleurs, 79 % d’entre eux choisissent d’ajouter des « marges de réservation » au début ou à la fin de leur voyage ou aux deux, pour mieux gérer les changements d’horaire inattendus : un cycle frustrant décourageant totalement les voyages d’affaires.
#2 Les préoccupations des voyageurs en matière de sécurité
Parmi les raisons les plus courantes qui les amèneraient à refuser un voyage d’affaires, les voyageurs citent notamment la sécurité (42 %) et les préoccupations politiques ou sociales (29 %).
Également, de nombreux gestionnaires de voyages sont victimes de burn-out en raison des nombreux facteurs aggravants qu’ils doivent prendre en compte lors de la planification et de l’organisation de voyages d’affaires. Certains ont l’impression qu’on attend d’eux qu’ils assument un rôle plus stratégique alors qu’ils n’ont pas reçu de formation supplémentaire.
#3 Le dilemme entre durabilité et coûts
27 % des voyageurs d’affaires français sont prêts à refuser un voyage d’affaires à cause de son impact environnemental ou de l’impossibilité de choisir des options durables. Plus encore, 20 % d’entre eux déclarent que leur entreprise s’est abstenue de payer plus pour des options de voyages durables au cours des 12 derniers mois. De fait, de nombreux gestionnaires de voyage d’affaires font face à des difficultés car on attend d’eux qu’ils proposent des solutions de voyages plus durables sans pour autant disposer d’un budget adéquat.
#4 L’accès inégal aux opportunités de voyage
60 % des voyageurs d’affaires français déclarent que les voyages sont essentiels à leur évolution professionnelle, mais la même proportion d’entre eux estiment qu’ils n’ont pas bénéficié d’un accès égal à ces voyages par rapport à leurs collègues.
Parmi les raisons derrière cette inégalité d’accès, ils citent leur niveau d’ancienneté (16 %), leur âge (22 %) et leur genre (10 %).
#5 Le besoin de solutions d’intelligence artificielle et de formation
La majorité des voyageurs (93 %) sont ouverts à l’utilisation d’options basées sur l’IA pour organiser leurs voyages, mais ils préfèrent attendre de voir comment cette technologie sera utilisée avant de se prononcer. En effet, moins d’un voyageur sur dix se sent à l’aise avec les options basées sur l’IA pour l’instant.
Par ailleurs, 86 % des voyageurs d’affaires français souhaitent un meilleur soutien de la part de leur entreprise, notamment en ce qui concerne la protection des données personnelles, les biais potentiels, et une protection contre les répercussions si les réservations gérées par l’IA vont à l’encontre de la politique de l’entreprise.