À l’ère de l’intelligence artificielle (IA) et des modèles de travail hybrides, de nouvelles réalités façonnent la manière dont les équipes travaillent ensemble : elles sont de plus en plus réparties sur différents sites et fuseaux horaires et travaillent souvent isolées les unes des autres, ce qui entraîne une perte de connaissances précieuses. Le nouveau rapport d’Atlassian “The State of Teams 2024” examine la façon dont les managers et les employés de bureau en France, en Allemagne, aux États-Unis, en Australie et en Inde perçoivent la productivité et la collaboration au sein de leur entreprise. Les résultats montrent clairement que la façon dont les équipes collaborent doit être repensée.
Le rapport montre que, au sein des entreprises du Fortune Global 500, 25 milliards d’heures de travail sont perdues chaque année en raison d’une collaboration inefficace. 93 % des cadres sont convaincus que leurs équipes pourraient atteindre leurs résultats actuels deux fois plus vite si elles collaboraient plus efficacement.
« L’un des principaux problèmes du travail aujourd’hui est que les travailleurs essaient d’en faire trop, ce qui les empêche de bien faire les une ou deux choses les plus importantes », explique Molly Sands, responsable du Team Anywhere Lab chez Atlassian. « Ils se dispersent entre trop d’objectifs décousus, passent au crible trop de documents mal rédigés et assistent à beaucoup trop de réunions. Alors que les exigences du lieu de travail sont de plus en plus élevées, le temps nécessaire pour accomplir quoi que ce soit s’est considérablement réduit – et cela coûte cher aux entreprises. »
Trois défis principaux doivent être relevés :
1. Les équipes travaillent à la réalisation d’un trop grand nombre d’objectifs différents
Les employés de bureau français se sentent dépassés lorsqu’il s’agit de fixer des objectifs. Plus de la moitié d’entre eux (56 %) déclarent que leur équipe est constamment poussée dans trop de directions. Cela peut avoir pour conséquence que les équipes se concentrent trop sur les performances à court terme et perdent de vue les objectifs critiques à long terme de l’entreprise. Dans le même temps, 39 % déclarent que leurs équipes n’ont pas de réunions régulières pour faire le point ensemble sur leurs objectifs. 65 % estiment également qu’ils pourraient progresser plus facilement s’ils avaient des objectifs moins nombreux et plus spécifiques. En définissant des attentes claires et des objectifs bien pensés, les entreprises peuvent mieux aider leurs équipes à travailler de manière productive et à créer de la valeur.
2. Les réunions ne sont pas mises à profit de manière productive
Les réunions sont un élément important d’une communication efficace au sein d’une entreprise ; après tout, les employés de bureau français passent en moyenne sept heures par semaine en réunion. Cependant, elles ne sont souvent pas mises à profit de manière efficace. Presque deux tiers (65 %) se sentent obligés d’assister régulièrement à des réunions qu’ils ne considèrent pas comme une bonne utilisation de leur temps. Les entreprises doivent donc définir clairement l’objectif des réunions et vérifier si elles offrent une valeur ajoutée aux participants.
3. Les équipes ont des difficultés à partager et à accéder à l’information
À l’heure du travail hybride, les connaissances de l’entreprise sont souvent dispersées dans des silos. Selon le rapport, plus d’un quart (26 %) des employés de bureau français travaillent à distance avec des collègues situés dans un autre lieu plusieurs fois par semaine. Dans le même temps, un peu plus d’un tiers (34 %) déclarent qu’il n’est pas facile pour leurs équipes de trouver les informations dont elles ont besoin. En conséquence, des connaissances précieuses sont perdues et les équipes ne sont pas en mesure d’exploiter pleinement leur potentiel. L’IA, en particulier, peut soutenir la recherche et résumer les résultats. En France, cependant, le potentiel de l’IA est encore sous-estimé : seuls 17 % des employés de bureau interrogés reconnaissent que l’IA peut les aider à trouver des informations.
Les équipes françaises perçoivent différemment leur productivité
Au niveau international, les employés de bureau français ont une perception mesurée de leur propre productivité : 68 % des salariés français pensent que leurs collègues les considèrent comme très performants – aux États-Unis, 72 % sont de cet avis. Cependant, alors que 85 % des salariés américains considèrent leur équipe comme productive, seuls 74 % des Français sont de cet avis. Enfin, 80 % des équipes américaines déclarent disposer de processus efficaces pour identifier et hiérarchiser les tâches importantes, contre seulement 62 % des équipes françaises.
Le monde du travail actuel est en constante évolution, mais les méthodes de travail dépassées freinent les équipes. Les processus d’équipe doivent être optimisés afin que la productivité ne soit pas réduite à néant. Avant tout, il est important de définir clairement les objectifs, d’organiser les réunions de manière plus réfléchie et de rendre les connaissances de l’entreprise plus facilement accessibles afin d’exploiter pleinement le potentiel des équipes. « La sur-occupation n’est pas synonyme d’efficacité », commente Molly Sands. « Les équipes performantes savent que se concentrer sur des objectifs clairs, adopter la communication asynchrone et augmenter les connaissances grâce à l’IA sont des moyens clés pour stimuler la productivité. Ces pratiques jettent les bases d’un excellent travail d’équipe. »
