Comment les professionnels du digital utilisent l’IA en 2024 ?

Comment les professionnels du digital utilisent l’IA en 2024 ?

Publié le 28 juin 2024

BDM, média de référence des professionnels du digital, lance sa première étude sur l’utilisation de l’IA générative. 1 045 professionnels du digital de tous horizons (marketing, communication, social media, gestion de projet, développement web, design, rédaction) ont été interrogés sur l’utilisation et la perception de l’IA dans leur quotidien professionnel*.

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Générateurs de texte par IA : ChatGPT… et les autres
Plus de 73 % des pros du digital utilisent ChatGPT dans le cadre de leur travail. Parmi ces répondants, 50 % indiquent l’utiliser tous les jours, et 40 % l’utilisent au moins une fois par semaine. Pour le moment, près de deux tiers des pros du digital s’appuient sur la version gratuite de ChatGPT : 65 % contre 35 % pour la version payante.
La concurrence est loin derrière : 24,4 % des répondants déclarent utiliser Google Gemini, 22,5 % pour Microsoft Copilot, et 8,9 % pour Le Chat propulsé par l’acteur français Mistral AI.
Parmi les réponses libres, d’autres experts du digital ont cité plusieurs fois : Claude, l’outil développé par Anthropic, disponible en France depuis le 14 mai, et Perplexity, un moteur de recherche alimenté par l’IA.
Parmi les métiers qui utilisent le plus ChatGPT, les experts en acquisition SEO/SEA arrivent en première position (88 %). La suite du classement place les métiers du social media en deuxième position (83 %), les experts en communication à égalité avec les rédacteurs en troisième (77 %) puis arrivent les métiers de la gestion de projet (76 %), en pied de podium.

Générateurs d’images : DALL-E se distingue
Les générateurs d’images sont moins plébiscités par les professionnels du web. Pour preuve, plus de 47 % des sondés admettent ne pas avoir recours à ces solutions, capables de produire des visuels à l’aide d’un prompt.
Certaines solutions se distinguent néanmoins : DALL-E, qui est disponible dans ChatGPT, est régulièrement utilisé par 28,6 % des répondants. L’IA génératrice d’images développée par OpenAI devance Adobe Firefly, prisée par 18,3 % des sondés. Midjourney, partiellement inaccessible sans utiliser Discord, se hisse en 3e position. Privilégié par 16,7 % des sondés, cette solution éditée par un laboratoire de recherche indépendant devance Bing Image Creator, qui est favorisé par 14,3 % du panel. D’autres technologies ont également été citées, telles que Stable Diffusion ou Microsoft Copilot. Canva, qui propose plusieurs fonctionnalités IA au sein de sa suite d’outils Studio magique, est également nommé.
Musiques, vidéos, générateurs de codes : des usages timides
À l’exception des générateurs de code, la plupart des solutions de musique et vidéo ont été déployées récemment. En conséquence, elles sont encore peu adoptées par les professionnels du digital : 69,1 % des personnes interrogées n’y ont pas recours. En attendant le déploiement global de Sora, qui pourrait faire bouger les lignes, seuls 17,5 % des sondés utilisent les générateurs de vidéos disponibles sur le marché, comme HeyGen ou Pika.
Les IA génératrices de voix (ElevenLabs, Genny by lovo, etc.) ont un taux d’adoption assez faible (13 %) dans le cadre professionnel, tout comme celles permettant de générer de la musique (12,7 %).
Plus étonnant, tant la plupart des entreprises se positionnent sur ce créneau : les générateurs de codes, comme GitHub Copilot ou Amazon CodeWhisperer sont en queue de peloton. Ils ne sont utilisés que par 11,3 % des répondants.

L’impact de l’IA jugé positif sur le travail
Près de 60 % des répondants déclarent que l’IA est acceptée dans leur cadre professionnel. Elle est même encouragée par 30 % d’entre eux alors. Seul 10 % déclarent qu’elle est déconseillée dans leur métier. Parmi les corps de métiers représentés, l’utilisation de l’IA dans le secteur de l’acquisition (SEO / SEA) est la plus encouragée (46,9 %). Les secteurs les plus réticents sont le commerce et l’enseignement, où respectivement 16,1 % et 16,9 % des répondants indiquent qu’elle est déconseillée dans leur cadre professionnel.
Du point de vue de l’impact, plus de 65 % estiment que l’influence de l’IA sera positive ou très positive, tandis que seulement 15,6 % craignent un impact négatif. Les répondants du secteur de l’acquisition sont les plus confiants quant à l’apport de l’IA sur leur activité, avec près de 72 % des répondants estimant que l’impact sera positif. A contrario, les professionnels du marketing sont ceux qui craignent le plus les impacts négatifs (21,4 %), tandis que les rédacteurs sont ceux qui envisagent le moins les aspects positifs (57,9 %) de l’IA pour leur métier.

GenAI : les principales inquiétudes des professionnels
Les répondants restent néanmoins conscients des risques associés à l’IA : ce sentiment est partagé par 83,4 % du panel. La principale inquiétude réside dans la baisse de la qualité de l’information, mentionnée par 48,5 % des participants. La deuxième source d’inquiétude est l’utilisation malveillante de la GenAI (47,5 %), un sujet sur lequel Microsoft et OpenAI ont eux-mêmes alerté les pouvoirs publics en début d’année, suivi par les risques liés à la confidentialité des données (43,6%).

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