Dot-Drops : la marque de valise qui veut réconcilier tourisme et écologie

Dot-Drops : la marque de valise qui veut réconcilier tourisme et écologie

Publié le 13 juin 2024

Pourquoi jeter une valise cassée quand on pourrait la réparer ? C’est à partir de cette idée, finalement assez simple, que s’est crée Dot-Drops. L’idée : proposer une valise facilement réparable pendant au moins 20 ans, sans sacrifier l’élégance ou la praticité. Une réponse bienvenue aux dérives de la surconsommation. On en parle Julien Ehret, fondateur de l’entreprise.

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Pour commencer, pouvez-vous nous présenter en quelques mots Dot-Drops ?

Dot-Drops est une marque engagée pour une consommation responsable, axée principalement sur la durabilité et la réparabilité. Nous concevons et fabriquons des valises avec la volonté qu’elles soient utilisées le plus longtemps possible, c’est une manière de répondre à la surconsommation. Nous ciblons aujourd’hui principalement la France et les pays limitrophes.

D’où vous est venue l’envie d’entreprendre ?

Dot-Drops est en fait un spin-off, un projet né au sein d’un groupe familial : la Société alsacienne de la maroquinerie. L’idée a germé au sein de cette société, et quand il s’est agi de financer cette innovation, nous avons décidé de créer une nouvelle société pour éviter les conflits d’intérêts et avancer plus rapidement. Nous avons adopté un mode start-up et bénéficions de tout l’écosystème associé, notamment des aides de la région, de la BPI et de l’ADEME. Personnellement, j’ai évolué précédemment dans des start-ups, principalement dans des fonctions commerciales.

Vous proposez des valises réparables à vie. Comment ça marche ?

Concrètement, cela signifie que la valise est conçue de manière à maximiser les gains environnementaux tout au long de son cycle de vie. Nous avons conçu une valise avec un assemblage simple. Le consommateur peut ainsi réparer 95% des pannes courantes, comme une roue cassée ou une poignée défectueuse. Nous avons un impact environnement très supérieur à une valise classique, avec des pièces détachées disponibles pendant 20 ans.

Nous ne renions pas pour autant sur l’esthétique, avec un design qui n’a jamais changé depuis 2008, ce qui prouve sa force et son intemporalité. De plus, nous avons enrichi l’expérience utilisateur en remplaçant la doublure par des pochettes d’aménagement, permettant de compartimenter les affaires.

Vous êtes sur un marché ultra concurrentiel, avec des mastodontes internationaux. Comment parvenez vous à vous faire une place ?

La patience est clé sur ce marché. Nous sommes une marque de niche, ce qui nous permet de cibler plus facilement un consommateur éco-engagé, pour qui il n’y avait pas encore d’offre. Ce que nous faisons aujourd’hui chez Dot-Drops va devenir une nouvelle norme, surtout si le cadre législatif évolue. L’écoconception prend de plus en plus de place dans la société, avec des indices de réparabilité par exemple. Nous anticipons ces évolutions pour être en avance sur le marché.

Quels sont vos objectifs pour les 3 à 5 prochaines années ?

Pour moi, en tant qu’entrepreneur, atteindre la rentabilité dès 2024 est crucial. Ensuite, nous visons à fabriquer nos valises en France, notamment la coque, d’ici 18 mois. Et, d’ici 5 ans, nous espérons avoir vendu 5 millions de valises.

En termes de marque, nous voulons maintenir une communauté engagée, avec toujours un taux de recommandation client élevé, notamment grâce à notre service après-vente réactif et personnalisé. Notre NPS avoisine les 95%, et nous voulons garder cette proximité avec nos clients.

Quels leviers envisagez-vous pour élargir votre cible ?

Nous réfléchissons à proposer l’accès aux produits via la location. Une valise n’est pas un usage quotidien, donc est-il nécessaire d’en avoir une en permanence chez soi ? Nous lançons un premier POC pour la saison d’été, avec par exemple des valises cabine à 19 euros pour un week-end.

Ce modèle de location correspond à notre approche de réparabilité, produire moins mais mieux, et encourager le partage plutôt que la possession.

 

 

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