L’été approche et avec lui les bonnes résolutions en matière de régime. Si perdre du poids n’est pas l’activité la plus agréable qui soit, l’exercice prend un sens tout autre quand il s’intègre dans une démarche de santé plus large, et surtout plus ludique. C’est en tout cas la conviction de Withings. On en parle avec Antoine Joussain, Chef Produit chez Withings.
La balance n’est pas l’objet du quotidien le plus populaire, comment vous en êtes-vous emparé pour en faire quelque chose de radicalement différent ?
Quand nous avons sorti notre première balance connectée en 2009, qui était d’ailleurs la première balance connectée au monde, nous avons intégré dans l’expérience utilisateur un écran d’accueil qui affichait les prévisions météo. L’objectif était de sortir de ce moment désagréable et de créer une expérience qui motive l’utilisateur à monter sur sa balance accompagne chaque matin au réveil. Cette fonctionnalité et cette approche ont été structurantes pour nous. Résultat : nous avons des utilisateurs qui se pèsent en moyenne deux fois par semaine et utilisent leur balance dans la durée ; 50% de nos utilisateurs utilisent d’ailleurs toujours leur balance 7 ans après la date d’achat.
L’idée c’est vraiment de créer une expérience qui aille au-delà du poids. Avec nos nouvelles balances, on a ajouté des modes qui permettent de personnaliser la balance, notamment pour les femmes enceintes, les athlètes, les personnes anxieuses de monter sur leur balance (mode yeux fermés)…
On approche de l’été, avec la bonne résolution de se remettre au sport et de perdre du poids, comment la Body Comp accompagne l’utilisateur dans cette démarche ?
C’est sûrement l’une des choses les plus difficiles à faire : changer les habitudes de vie d’une personne. L’engagement de l’utilisateur est clé, sans ça, on ne peut rien faire. L’idée est de sortir le stade de l’usage de court terme pour avoir des appareils qui sont utilisés dans la durée.
On a donc créé des programmes de changement d’habitudes, on accompagne l’utilisateur, le pousse à se remettre en question. Ce qu’on essaie de mettre en place, c’est la personnalisation au maximum. On utilise notre technologie pour que chaque utilisateur ait un parcours personnalisé, pour donner du sens et lui permettre de changer ses habitudes de vie, changer sa manière de manger, ses habitudes de sommeil, l’inciter à avoir une activité physique régulière… Avec par ailleurs notre librairie de programmes sur l’application Withings, chacun trouve ce qui lui convient, une approche modulable et personnalisée.
On est vraiment sur une approche ludique, avec beaucoup de contenus, comment les produits et services interagissent-ils ?
Dans l’application Withings et sur Withings Plus (offre premium payante), nous avons créé plusieurs programmes qui accompagnent l’utilisateur, comme le programme « Perdre mon premier kilo », qui accompagne au quotidien sur un objectif simple, avec une mission claire, pour aider à aller au-delà de leurs peurs. On passe par la pédagogie, des messages d’encouragement, en parlant de façon positive à nos utilisateurs. C’est une sorte d’entraînement pour donner envie de poursuivre.
Plus globalement, Withings c’est une expérience de marque globale, comment la balance interagit-elle avec le reste de la gamme ?
Nos produits interagissent de plus en plus entre eux, avec des fonctionnalités qui se recoupent et se complètent. On tire parti de la complémentarité des dispositifs pour interpréter chaque donnée. Par exemple, le nombre de pas sur la balance : si vous avez une ScanWatch, on affiche le nombre de pas à la fin de la journée. La balance partage aussi ces infos le matin, dans une optique de complémentarité. On essaie de faire la même optique avec l’analyseur de sommeil, pour tirer des tendances de ces appareils, pouvoir suivre jour après jour sa santé.
Cette balance c’est aussi un outil au service de la santé, quelles sont les autres fonctionnalités ?
Sur un produit comme le Body Comp, on retrouve évidemment le poids et la composition corporelle. On va avoir le rythme cardiaque, l’âge vasculaire, estimé à partir d’une mesure intégrée en 2016. Notre but, c’est d’intégrer des mesures de qualité médicale, généralement faites en milieu hospitalier, dans un produit grand public. Nous avons à ce titre travaillé avec le professeur Stéphane Laurent, cardiologue à la pointe du sujet.
La dernière mesure qu’on a intégrée, c’est le score de santé nerveux, qui permet de détecter des neuropathies périphériques autonomes, indicateur clé dans la prévention du diabète. Body Comp c’est vraiment un outil d’analyse et de prédiction médicale.
Sur un produit comme la balance, peut-on aller encore plus loin en termes de métriques ? Si oui, qu’est-ce qui est à l’étude ?
On a vraiment construit notre nouvelle gamme de balances comme notre socle de mesure à la maison. On fait l’acquisition de millions de mesures chaque année. Ces données nous permettent en interne de travailler sur de nouveaux biomarqueurs, pour trouver d’autres fonctionnalités. Ça peut être des fonctionnalités très simples ou très poussées. Par exemple, le score de santé nerveuse a été précédé par des essais cliniques. Nous avons de nouveaux domaines à l’étude, notamment sur les maladies chroniques. Le cardiovasculaire et le diabète sont des sujets importants, et pour lesquels nous avons un rôle à jouer.