Asterès et le Think Tank du Flex Office ont mené conjointement, à l’automne 2023, une enquête en ligne auprès des coworkers. Plus de 540 réponses ont été collectées, permettant d’atteindre un niveau de représentativité supérieur à 95 %. Le questionnaire se décompose en deux temps : une première partie demandant aux coworkers de renseigner des informations les concernant (comme l’âge, le sexe ou la profession) et une seconde partie leur demandant d’estimer, sur une échelle de -5 à +5, l’impact du coworking sur onze variables ayant trait à la satisfaction et à l’efficacité au travail. Des statistiques descriptives tirées de l’enquête indiquent que les coworkers sont plus féminisés que la moyenne des salariés, sont jeunes, sont fortement présents dans l’informatique, travaillent majoritairement dans de PME, sont présents dans les locaux avec une fréquence comparable à l’ensemble des travailleurs du tertiaire et restent dans des espaces de coworking pour des durées généralement supérieures à 6 mois.
Vous aimerez aussi
L’enquête conclut que coworking a des effets fortement bénéfiques pour les personnes utilisant ce mode d’organisation, notamment pour les travailleurs indépendants. Les coworkers indiquent que cette organisation du travail leur est profitable, aussi bien en termes de satisfaction au travail que d’efficacité dans leur travail. L’amélioration la plus importante concerne le bien-être au travail (+1,27 sur une échelle de -5 à +5). Trois catégories de coworkers bénéficient particulièrement du coworking : les travailleurs indépendants, pour qui l’amélioration moyenne sur les onze questions étudiées est de +1,07 (contre +0,49 pour les salariés sur une échelle de -5 à +5), les coworkeuses qui voient leur situation moyenne au travail progresser de +0,63 (contre +0,47 pour les hommes) et les travailleurs n’exerçant pas le même métier que le reste de leur équipe pour lesquels le gain moyen est de +0,62 (contre +0,52 pour les coworkers exerçant le même métier que le reste de leur équipe).
Le coworking permet un gain de productivité de 16 %, soit 11 000 € par coworker et par an en équivalent monétaire, d’après les estimations d’Asterès. En se basant sur cinq papiers, Asterès a établi une corrélation moyenne entre le bien-être au travail et la productivité. Ce coefficient a été appliqué au gain de bien-être au travail du fait du coworking obtenu dans l’enquête pour estimer la variation de la productivité permise par celui-ci. En estimant le revenu moyen des coworkers il est possible, si l’on fait l’hypothèse qu’à long terme un gain de productivité se traduit en une hausse de rémunération, de convertir la variation de la productivité en une variation de revenu en équivalent monétaire. Le gain obtenu par les coworkers peut être utilisé pour accroître leur revenu ou pour diminuer leur temps de travail à revenu inchangé.