En Cavale : quand les enfants passent en mode espion

En Cavale : quand les enfants passent en mode espion

Publié le 14 décembre 2023

A la frontière entre le livre pour enfant et le jeu de société, En Cavale propose un univers où le merveilleux côtoie le pédagogique. A la tête de cette jeune entreprise lyonnaise, Astrid Faure et Margaux Bruineaud tracent une route singulière, en réponse à la tentation du tout numérique. Entretien.

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Pourriez-vous présenter en quelques mots En Cavale ?

AF : En Cavale c’est une maison d’édition spécialisée dans les jeux d’enquête destinés aux enfants âgés de 4 à 12 ans. L’aventure débute en 2018, notre entreprise est aujourd’hui composée d’une équipe de 8 personnes et affiche un chiffre d’affaires avoisinant 1,3 million d’euros via un catalogue d’une dizaine d’enquêtes. Notre stratégie commerciale a initialement privilégié la vente en ligne, mais depuis un an, nous avons élargi nos canaux de distribution grâce à des partenariats tels que Nature et Découvertes et sommes présents par ailleurs dans de nombreux points de vente.

D’où vous est venue cette envie d’entreprendre ?

AF : Notre motivation première a été de donner du sens à notre activité professionnelle. Nous voulions offrir un divertissement de qualité aux enfants, sans écrans, dans un contexte où la sur connexion était omniprésente. Notre objectif était de proposer des activités ludiques mais intelligentes, tout en s’engageant dans des modes de production inclusifs et respectueux de l’environnement.

C’est quoi le marque de Fabrique En Cavale ?

AF : Ce qui caractérise notre entreprise, c’est la combinaison entre l’émerveillement, une forme de poésie et la dimension éducative de nos enquêtes. Nous avons créé un univers où l’apprentissage se mêle à un cadre fantastique. Notre approche visuelle s’inspire davantage de l’esthétique des livres pour enfants que des jeux de société conventionnels.
Dans l’univers d’En Cavale, nous avons développé un catalogue d’aventures avec des mécaniques différentes. Notre jeu phare est l’enquête par courrier. Le concept repose sur l’envoi d’un colis nominatif dans la boîte aux lettres des enfants, marquant le début de la mission. Ce colis renferme le matériel d’enquête, un carnet illustré, un rapport d’enquête à remplir et une enveloppe préaffranchie pour prolonger l’aventure sur plusieurs mois. Nous avons aujourd’hui quatre thèmes : l’espace, les fonds marins, la nature et les insectes, ainsi que la magie.

Vous êtes sur un positionnement hybride, à mi-chemin entre le jeu et le support pédagogique. Cet aspect suscite-t-il l’intérêt des parents ?

AF : C’est notre force. Ça nous permet de toucher différents publics et de nous positionner aussi bien dans les librairies que dans les boutiques de jeux. Tout est une question de format ; nous essayons de rendre l’apprentissage ludique en ayant recours, par exemple, à des comédiens pour incarner les personnages au téléphone, ou en créant pour les enfants une Académie des enfants espion.

Quels sont vos projets et ambitions à moyen terme pour En Cavale ?

AF : Actuellement, nous concentrons nos efforts sur le développement d’enquêtes spécifiquement adaptées aux enfants de 4 à 6 ans. À moyen terme, nous aspirons à devenir la référence en matière d’enquêtes ludiques sans écran, à élargir notre cible et à diversifier notre catalogue.
Nous souhaitons enfin développer l’Académie des enfants espion, notamment par des événements pour faire vivre (en vrai) cette communauté.

 

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