Une entreprise sur deux indique avoir du mal à attirer de nouveaux talents

Une entreprise sur deux indique avoir du mal à attirer de nouveaux talents

Publié le 24 octobre 2023

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Selon la dernière étude menée par SD Worx, prestataire de services RH européen, la guerre des talents est loin d’être terminée. Plus de la moitié des entreprises françaises manque de personnel pour pouvoir mener de front leurs activités. En France, une entreprise sur deux indique avoir du mal à attirer de nouveaux talents et pense que la situation ne va pas s’améliorer de sitôt, et elles sont 44% à avoir du mal à retenir leurs salariés. Pour rester compétitives et retenir leurs talents, les entreprises doivent proposer régulièrement des formations et des opportunités de perfectionnement afin de proposer un apprentissage continu à leurs collaborateurs.

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À travers cette étude, qui interroge plus de 16 000 salariés et près de 5 000 responsables des ressources humaines dans seize pays européens, SD Worx constate qu’en Europe, plus de quatre entreprises sur dix (43 %) déclarent avoir des difficultés pour attirer de nouveaux salariés. Si la Belgique et les Pays-Bas sont les pays qui éprouvent le plus de difficultés (56 %), la France arrive en troisième position avec 51 %. L’Allemagne et l’Italie (45 %) s’en sortent mieux. De plus, la rétention des talents reste un problème partagé par l’ensemble des DRH européens, qui sont un tiers à reconnaître cette difficulté.

Ainsi, près de la moitié des entreprises européennes (49 %) affirment ne pas pouvoir travailler correctement à cause du manque de personnel. Pis encore, les entreprises françaises sont celles qui rencontrent le plus de difficultés en Europe (61 %).

La formation serait un levier appréciable pour la majorité des salariés français

Pour faire face à ces difficultés croissantes, l’une des solutions envisageables serait de donner la possibilité aux salariés d’accéder à différents types de formations favorisant leur développement personnel et professionnel. Si les trois quarts des salariés français (72 %) déclarent connaître leurs points forts, 55 % d’entre eux reconnaissent l’utilité des formations pour maintenir leur attractivité sur le marché de l’emploi – bien que cette affirmation diminue avec l’âge, en particulier pour les salariés de plus de 55 ans. Parmi les salariés qui peinent à trouver un nouvel emploi, 35 % estiment qu’une formation complémentaire permettrait de faciliter leur recherche – contre 50 % pour les salariés européens.

Plus d’un quart des chefs d’entreprise français sont réticents à l’idée de proposer des formations
Malgré l’importance incontestable de la formation en entreprise, 34 % des entreprises européennes interrogées indiquent rencontrer des difficultés en matière de formation et de développement. Cela serait une des raisons pour lesquelles 58 % des salariés français n’ont pas suivi de formation au cours de l’année écoulée. Toutefois, tout le monde n’est pas enclin à vouloir suivre une formation : c’est le cas pour 37 % des salariés en France. Les jeunes de moins de 25 ans sont peu intéressés par la formation (50 %), suivis par les salariés âgés de 25 à 29 ans (48 %) et des 45 à 49 ans (43 %).

Toutefois, il est intéressant de noter qu’en France, 42 % des salariés déclarent ne pas avoir le temps de suivre une formation, et qu’à l’inverse, 28 % d’entre eux affirment que leurs managers les empêchent d’en suivre.

La moitié des salariés suit des e-formations

Avec ou sans soutien de leur entreprise, les salariés européens assurent leur formation. Ils sont un peu plus de la moitié (51 %) à indiquer qu’ils acquièrent de nouvelles compétences via le e-Learning : 48 % des salariés français y ont recours pour acquérir de nouvelles compétences professionnelles. Sur ce point, les entreprises européennes ne sont pas en reste et sont bien équipées : pas moins de 7 entreprises sur 10 disposent de solutions numériques pour proposer des formations. Cependant, près de la moitié des salariés européens (47 %) préfèrent apprendre au contact d’autres personnes, et 41 % préfèrent les options de formation individuelle. Ils préfèrent également apprendre aux côtés d’un expert, un enseignant ou un coach (54 %) plutôt que de suivre un apprentissage autonome (34 %).

Veronik Van Loon, Central Lead de la SD Worx Academy commente : « La formation continue reste très importante, que ce soit pour mettre à jour ses connaissances, ou pour développer ou améliorer ses soft skills. La promotion de divers talents et compétences au sein des équipes n’améliore pas seulement leur capacité à suivre le rythme mais profite également à l’ensemble de l’entreprise. Étant donné que la formation peut être prodiguée via différents formats et supports, les entreprises sont plus flexibles et peuvent répondre aux enjeux qui découlent des évolutions sociétales et technologiques. En proposant différentes possibilités de formation et de développement, les entreprises encouragent également la mobilité interne et peuvent mieux valoriser les talents. Cela leur donnera indéniablement un avantage supplémentaire dans la guerre des talents qui continue de faire rage ».

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