Leader international de la formation professionnelle et continue, le Groupe Cegos a aujourd’hui dévoilé les résultats de son baromètre international « Transformations, Compétences et Learning » réalisé en juin/juillet 2023 dans 9 pays d’Europe (France, Allemagne, Italie, Portugal, Espagne), d’Asie (Singapour) et d’Amérique Latine (Brésil, Mexique, Chili). Pour cette édition 2023, 5 048 salariés ont ainsi été interrogés. Principaux enseignements.
Salariés et RH misent sur le développement des compétences pour faire face aux grands enjeux de transformation des organisations
- Intelligence artificielle et data mais aussi nouveaux modes de travail sont les principaux enjeux de transformation identifiés par les RH.
- Pour 68% des salariés français (vs 74% à l’échelle internationale), les enjeux de transformation actuels (technologiques, climatiques, sociétaux…) vont modifier le contenu de leur travail et 25% (vs 30% au global) craignent même de voir leur métier disparaître.
- Selon les RH français, 17% des emplois de leur organisation (vs 18% à l’échelle internationale) présentent un risque d’obsolescence des compétences dans les trois ans à venir.
- Face à ces transformations, 62% des RH français entendent accompagner les collaborateurs dans leur montée en compétences (vs 57% à l’international), digitales notamment, et recruter de nouveaux profils (65% en France vs 56% à l’international).
- Seuls 8% des DRH internationaux identifient la transition écologique comme un enjeu clé d’accompagnement et de développement des compétences dans leur organisation.
- 30% des salariés français et 59% des salariés internationaux accepteraient de financer une partie des coûts de leur formation.
- 69% des salariés français et 85% des salariés internationaux se disent prêts à envisager une reconversion professionnelle complète si celle-ci était porteuse d’un plus grand sens.
Individualisées, opérationnelles, « juste à temps » : les enjeux des formations d’aujourd’hui et de demain
- 41% des RH internationaux (37% en France) ont des difficultés pour faire coïncider l’offre de formation avec les besoins en compétences de leur organisation (-14 points vs 2022).
- Pour 44% des salariés sondés (41% en France), la réponse à leurs besoins de formation arrive souvent tardivement.
- Les salariés attendent avant tout des formations opérationnelles (51% vs 44% en France) et interactives/ludiques (41% vs 34% en France).
- Les RH voudraient proposer des parcours plus individualisés (47% à l’international vs 57% en France), aux modalités plus variées (41% vs 28%). 74% d’entre eux (72% en France) envisagent d’ailleurs d’utiliser l’intelligence artificielle pour individualiser les parcours.
- Pour les DRH, les formations de demain conjugueront avant tout adaptive learning (46% vs 37% en France), e-coaching (45% vs 38%) et social learning (41% vs 33%).
- L’intelligence artificielle émerge doucement : seuls 10% des DRH à l’international comme en France y ont déjà eu recours comme ressource pédagogique.
- 25% des RH internationaux (vs 39% en France) n’utilisent toujours pas les données liées aux formations.
Focus France : les décideurs RH face aux dispositifs de soutien au développement des compétences
- Les dépenses de formation sur fonds propres restent majoritairement stables pour 6 entreprises/organisations sur 10, témoignant d’une optimisation des dépenses de formation.
- Seuls 15% des RH ont déjà externalisé la conception de leurs dispositifs de formation.
- 81% des RH disent accompagner les reconversions professionnelles aujourd’hui.
- Près de 40% des salariés voient la formation certifiante diplômante comme un levier de maintien de leur employabilité.
- Compte Personnel Formation : 60% des entreprises abondent ou vont négocier un accord d’abondement du dispositif, faisant ainsi le choix de la co-construction des parcours de carrière de leurs collaborateurs.
- Métiers en tension : tandis que la POEI (Préparation Opérationnelle à l’Emploi Individuelle) est utilisée par 25% des RH, ces derniers jugent le recrutement d’alternants particulièrement compliqué dans les métiers de l’informatique et du digital.