C’est un destin à la croisée de la grande et de la petite histoire, entre lumières et ombres. Lumières d’une médaille d’or olympique, ombre d’un camp de prisonnier. René Bondoux fait partie de ses vies hors norme mais pour autant vouée à l’oubli. C’était sans compter sur Paul Greveillac et son dernier roman Phrase d’armes publié aux éditions Gallimard.
Alors qui était ce fameux René Bondoux ?
Fleurettiste de talent, avocat en pleine ascension, il naît en 1905 sous une bonne étoile. Il devient champion olympique à Los Angeles et tombe amoureux. Mais traverser le turbulent vingtième siècle n’est pas une mince affaire : guerre, prison, évasions et combats… le destin de René Bondoux va épouser celui de la France.
Phrase d’armes, c’est un roman nerveux, rythmé, vivant. Une sorte de tourbillon qui épouse une vie pleine de rebondissements. De l’Amérique fantasmée de Los Angeles en 1932 à l’Allemagne brune de jeux de Munich, Réné Bondoux n’est pas un simple spectateur d’une histoire en train de s’écrire, il est aux premières loges, avec une forme de temps d’avance perpétuel. Il voit et comprend avant les autres. C’est une trajectoire hors norme qui le mène, presque par hasard, à participer à la signature de l’armistice du 8 mai 1945 aux côtés du Général de Lattre de Tassigny.
Réné Bondoux fait partie de ces vies que les romanciers n’auraient osé imaginer mais qui pourtant existent. Une destin (un peu) plus grand que les autres que Paul Greveillac (re)fait vivre avec brio.