Où en sont les entreprises françaises et les professionnels des RH dans leurs transformations digitales ? SD Worx, prestataire de services RH européen, a réalisé une étude auprès de 4 833 entreprises et 16 011 salariés dans seize pays européens, pour répondre à cette question et brosser le tableau des usages et des besoins des entreprises et salariés.
Alors que les entreprises françaises prennent doucement le virage vers la transformation digitale, les entreprises internationales installées en France ont plus largement amorcées cette transition, même si elles ont encore un long chemin à parcourir : plus de la moitié de ces dernières (60 %) n’ont pas intégré leurs différentes applications RH aux systèmes de l’entreprise. Face à un environnement hyper-interconnecté comprenant une multitude d’applications, plus de quatre salariés sur dix ont du mal à savoir quelles sont les applications disponibles et ne s’y retrouvent plus.
Les entreprises internationales accordent plus d’importance aux technologies RH que les autres
Si en France, 81 % des entreprises internationales sont engagées dans la digitalisation de leurs activités, ce chiffre est beaucoup plus faible pour les entreprises françaises (56 %). En effet, selon l’origine et le développement des entreprises (à l’international ou non), les priorités en matière de digitalisation peuvent varier. Contrairement à une minorité qui ne voient pas la digitalisation comme une priorité (24%), la grande majorité des entreprises françaises partagent les mêmes objectifs que les entreprises internationales. Ainsi, les employeurs locaux et internationaux veulent former leurs salariés à acquérir de nouvelles compétences numériques, et introduire de nouveaux outils et services digitaux. Toutefois, la troisième priorité diffère pour les deux types d’entreprise : les entreprises internationales mettent l’accent sur l’optimisation et l’automatisation des processus RH, alors que les entreprises locales vont davantage se tourner vers la digitalisation de leurs services clients.
La nécessité d’intégrer les outils RH
Afin que les entreprises puissent bénéficier au maximum des avantages de la digitalisation, il est nécessaire que l’ensemble des applications utilisées soient bien intégrées à leurs processus. Le principal risque d’une mauvaise intégration est que ces outils ne soient que partiellement utilisés, ou pire, qu’ils soient totalement méconnus de tous. En effet, 43 % des salariés d’entreprises internationales basées en France déclarent qu’il leur est difficile de suivre l’évolution de l’ensemble des applications, tant il y en a. Côté RH, il est intéressant de noter que plus de la moitié de ces entreprises interrogées (60 %) déclarent que leurs applications RH sont largement ou totalement intégrées à leurs processus. Sans surprise, ce chiffre est nettement inférieur pour les entreprises locales (29 %) ; un signe révélant qu’il y a encore du pain sur la planche.
« En matière de nouvelles technologies, il est important de rester à jour et de suivre les évolutions. Toutefois, les résultats de cette étude montrent bien que tous les outils doivent être ergonomiques, faciles à prendre en main et centralisés », explique Tom Wouters, Chief Products Officer chez SD Worx. « Par exemple, en les rendant accessible via une seule et même application, les salariés et/ou professionnels RH peuvent effectuer toutes les démarches RH nécessaires, simplement. Cette approche permet également d’échanger des données, de préparer des rapports qui mettent en lumière des informations intéressantes, et plus encore. »
L’investissement dans les outils de gestion des salaires
Si les entreprises internationales et locales s’accordent sur l’importance d’intégrer des systèmes améliorant les rapports et les analyses, il reste toutefois un long chemin à parcourir pour y arriver – surtout dans le domaine des RH et de la paie. Ainsi, un peu plus d’un tiers des entreprises locales (37 %) disposent d’un système capable de réaliser des rapports basés sur les données liées à la paie – ce chiffre s’élève à 61 % pour les entreprises internationales. En ce qui concerne l’intégration des systèmes, 59 % des entreprises internationales déclarent disposer d’une plateforme centralisant les données de la paie et des ressources humaines, alors que les entreprises locales ne seraient que 26 % à avoir ce type d’outils.
« Avec plus de 60 000 employés dans le monde, nous sommes soumis à une forte pression et nous devons nous assurer que la gestion des salaires soit organisée et conforme aux exigences locales » explique Frank Heuts, General Manager Human Resources chez Komatsu Europe International. « De plus, un grand nombre de nos salariés travaillent en Europe dans un pays qui n’est pas leur pays d’origine. Cela nécessite des connaissances spécifiques, d’une part vis-à-vis des règles et réglementations locales en vigueur en matière de paie, et d’autre part sur la paie internationale. Étant donné notre implantation à l’internationale, il est essentiel que nous ayons une vue d’ensemble et que nous puissions compter sur un partenaire capable de nous aider dans ce domaine. L‘intégration harmonieuse de nos systèmes est une priorité pour nous. Grâce à l’approche intégrée et à l’expertise locale de SD Worx, nous pouvons compter sur un traitement holistique, précis et sécurisé de notre paie. »