Les vacanciers ont privilégié des destinations abordables et accessibles en voiture, dans le Morbihan (+ 12,5 %), le Finistère (+ 19,4 %) ou la Vendée (+ 11,0 %). La Côte d’Azur, le Languedoc et l’Atlantique Sud sont tous les trois en baisse. L’étranger poursuit tout de même sa reprise post-Covid, avec notamment le Portugal (+ 24,1 %) qui propose aussi des prix intéressants… et du soleil ! Les difficultés de pouvoir d’achat ont joué un rôle dans le choix des destinations, mais ce sont surtout les mouvements sociaux, impactant les transports, qui ont freiné les réservations depuis mi-février.
Des réservations en baisse de – 9,4 %
Ces vacances de printemps sont marquées par une baisse globale de 9,4% des réservations par rapport à l’année précédente. Cette baisse s’explique en grande partie par les mouvements sociaux qui ont pesé sur l’organisation des vacances.
Presque toutes les destinations sont impactées, mais comme pour les vacances de février, on observe une baisse plus importante pour les destinations « secondaires » (principalement la campagne). Les Français partent à nouveau massivement à la mer, dont la baisse est donc moins importante que pour la campagne. L’étranger est en progression, mais il s’agit avant tout d’un rattrapage.
Des destinations accessibles privilégiées
Pour éviter les annulations de dernière minute liées aux mouvements sociaux, les Français ont privilégié des destinations relativement proches. La Bretagne, La Normandie et la Vendée progressent ainsi légèrement, tandis que la Côte d’Azur, l’Atlantique Sud et le Languedoc baissent significativement.
Les incertitudes pesant sur les billets de train notamment ont poussé les Français à choisir des destinations qu’ils pouvaient rejoindre en voiture. Les éventuelles pénuries de carburants semblent en effet, à ce stade, moins probables que les annulations de billets de train.
Les vacanciers semblent également avoir plus confiance dans les vols internationaux que dans le train, puisque l’Espagne et le Portugal s’en sortent relativement bien.
Top 5 des progressions
La Bretagne est clairement la grande gagnante de ces vacances, puisque 3 des 5 départements qui enregistrent les plus fortes progressions s’y trouvent ! Le Finistère, le Morbihan et les Côtes-d’Armor enregistrent des progressions de 19,4 %, 12,5 % et 8,9 %. Et les deux autres départements du classement ne sont pas très loin, puisqu’il s’agit de la Manche et de la Vendée.
Sans surprise, les stations balnéaires avec les plus fortes progressions se situent aussi toutes sur la façade Nord Atlantique ou la Manche.
Un choix aussi économique
Les vacanciers ont également fait le choix de vacances abordables, puisqu’on note que les zones en progression sont également les moins chères du marché. Ainsi, en Bretagne, en Normandie ou en Vendée, on trouve un appartement pour environ 400 €/semaine et une maison pour environ 700 €/semaine durant les vacances de printemps.
Mais ce paramètre seul aurait dû profiter à des destinations abordables au Sud, telles que le Languedoc. Le facteur budgétaire n’explique donc pas à lui seul le choix des destinations pour ces vacances.
Baisse des réservations à partir de mi-février
Les vacances de printemps avaient pourtant plutôt bien démarré ! En janvier, la tendance était à la hausse par rapport à ce qu’on observe d’habitude pour les vacances de printemps. Mais l’ampleur des mouvements sociaux et leur durée ont eu un impact significatif sur les réservations.
Les vacanciers ont rencontré des difficultés à organiser leurs vacances en raison de l’incertitude quant à l’offre de transport (trains, vols, etc.) pendant cette période. Au lieu d’augmenter fortement en février puis en mars comme elles le font classiquement, les demandes de réservation ont stagné, entrainant au global une baisse des demandes de réservations de 9,4 %.