Comment franchir une nouvelle étape, comment passer un cap, commet changer d’envergure ? Ce sont là quelques-unes des questions qui taraudent bon nombre de dirigeants à l’heure de passer (« scaler ») leur PME de taille relativement modeste à une entreprise de taille intermédiaire (ETI).
D’abord, en assumant l’objectif. Dans cette idée, il s’agira de bâtir une feuille de route claire, synthétique et compréhensible par l’ensemble des forces vives de l’entreprise afin que chacun puisse se l’approprier et la traduire en pensées et en actes dans son activité quotidienne. Il sera par ailleurs essentiel que la définition du projet permette à chacun de mieux définir sa fonction et son rôle dans l’organisation, quels que soient son métier, son niveau d’expertise ou son niveau de management.
Après avoir défini le cap, il s’agira de fixer les objectifs à atteindre :
1. Renforcer l’attention portée à ses clients et anticiper l’augmentation sensible de leur nombre en construisant des architectures flexibles et des process agiles, dont les coûts devront être maîtrisés
2. Rester à la pointe en matière de sécurité grâce à une stratégie permanente et à l’évaluation des pratiques par des tierces parties, qui permettront au besoin d’obtenir les certifications idoines
3. Améliorer l’efficacité, la cohésion et la collaboration des équipes
4. Faciliter l’innovation par une organisation horizontale
Ce sont cette vision, cette mission et ces objectifs qu’il s’agit de communiquer aux équipes pour embarquer tout le monde dans les défis à venir. Parce que sans l’adhésion de l’ensemble des talents, il paraît évident que la société sera dans l’incapacité de relever ce défi hors norme. Il est ainsi clé de chercher à faire de cette croissance, un enjeu stimulant, un désir de changement partagé par les dirigeants, les actionnaires et l’ensemble des collaborateurs.
Pour poursuivre et accélérer sa croissance et développer son chiffre d’affaires, il s’agira probablement aussi de renforcer les équipes, tant en nombre qu’en compétences. Pour assurer cette dynamique de croissance, la consolidation de la cohésion interne revêt un enjeu majeur, en poursuivant et/ou en intensifiant la politique d’intégration des nouveaux salariés, suite à des acquisitions ou à des recrutements externes. Une partie des efforts devra également se porter sur la communication à délivrer aux équipes, de manière régulière et transparente. Enfin, l’autonomie et la responsabilisation des collaborateurs resteront deux principes forts qu’il s’agira de maintenir à tout prix.
Pour assurer cette transition, le rôle de l’innovation, surtout dans nos secteurs, n’est évidemment pas à négliger ou à mettre, ne serait-ce qu’un bref moment, de côté. L’ensemble doit être bien entendu mené de front et, plus que jamais, s’accompagner d’une prise en compte des nouveaux enjeux environnementaux et sociétaux.
Innovation technologique bien entendu… mais pas seulement. Si les avancées techniques restent les plus visibles, des innovations sociales et organisationnelles sont pareillement nécessaires pour réussir le passage d’une petite PME à une ETI de plusieurs centaines de salariés, présentes dans plusieurs pays, possédant des clients dans le monde entier.
L’organisation managériale apporte ainsi son lot d’initiatives pour favoriser les échanges entre les services, inciter et récompenser les initiatives, et donner sa chance à chacun de prouver sa valeur et ses compétences. Et qui permet quelquefois d’imaginer (et de promouvoir) de nouveaux modes de travail et de collaboration (hybride) se révélant fort à propos, quelques mois plus tard, pour traverser les crises comme celle qui nous a touché, de plein fouet, ces dernières années. CQFD.