Vous reprendrez bien un peu d’espionnage à la mode soviétique ? Une petite cure de KGB, d’oligarques et de financements occultes ? Si oui, ne cherchez plus et tournez-vous du côté du dernier roman de Mikhaïl Chevelev, Le numéro un, publié aux éditions Gallimard.
La recette est connue. Prenez comme décor l’Union soviétique, puis les années Eltsine, ajoutez-y quelques hommes d’affaires à la morale légère, une histoire d’amour impossible et vous obtenez tout ce qui fait un bon roman d’espionnage « à l’ancienne ». A l’ancienne car clairement, et pour notre plus grand plaisir, Mikhaïl Chevelev se plait à reprendre les codes et les ficelles du genre.
Alors l’histoire ? En 1984, Vladimir est convoqué dans les bureaux de la police soviétique pour une banale affaire de marché noir. Il pensait en ressortir quelques minutes plus tard, son amende acquittée, mais c’était compter sans les mystérieuses méthodes du KGB. Quelques années plus tard, cette affaire qu’il croit derrière lui le rattrape de façon inattendue, bouleversant sa vie à jamais.
Toute ressemblance n’est évidemment pas fortuite, tant ce roman dépeint une Russie en plein trouble, interlope, où chacun traine comme un boulet un passé complexe et tourmenté. Entre argent facile et vie de misère, difficile de résister aux sirènes de ce capitalisme nouveau, mais encore plus difficile de s’extraire de son passé communiste.
Avec Le numéro un, Mikhaïl Chevelev livre donc un roman concis et efficace, qui ravira les amateurs du genre.