Ah Henri VIII… Combien de livres, de films, de séries, d’expositions pour ce roi d’Angleterre, qui des siècles après sa mort, continue de défrayer la chronique. Alors pourquoi donner sa chance à une nouvelle biographie de l’Ogre ? Pourquoi, alors que l’on pense déjà tour savoir, se replonger dans ce XVIe siècle anglais ? Pour le plaisir, évidemment.
C’est donc Cédric Michon, avec son Henri VIII publié aux éditions Perrin qui relance les hostilités. Dès les premières pages, le décor est posé (plutôt très bien d’ailleurs). On est en présence de ces biographies qui, sans sacrifier aucunement le sérieux historique, se lisent comme un roman. Et qui mieux qu’Henri VIII comme personnage principal.
Henri VIII c’est avec Elisabeth II le monarque anglais le plus célèbre. C’est un destin hors norme. « Tout y est. La violence et le sexe. L’amour et la haine. Le pouvoir et la démesure. L’amitié et la trahison. Le fils écrasé par son père ; le père écrasant ses enfants. Progressivement, cette incarnation parfaite du prince de la Renaissance se mue en tyran sanguinaire ; de jeune premier, il se transforme en vieux-beau, puis en débris. » Voilà pour le scénario.
Force est de constater que la magie opère toujours. Comment ne pas rêver devant le mythique Camp du Drap d’or, comment ne pas être encore fasciné par la coexistence de figures telle que François 1er, Charles Quint ou Clément VII dans une Europe renaissante en foisonnement. Comment ne pas essayer de lister de mémoire le nom des épouses infortunées… Avec Henri VIII, on a toujours envie de replonger. Notez que pour une première découverte du personnage, cette biographie est aussi parfaitement recommandée.
Henri VIII fait partie de ces Happy few qui ne lassent jamais, alors pourquoi se priver ?