Alors que la période estivale est souvent un moment propice à la réflexion d’un changement de métier, Orientaction, spécialiste de l’accompagnement dans les évolutions professionnelles, présente les résultats de son étude menée par l’IFOP, sur les intentions de reconversion professionnelle des Français.
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Après deux années de pandémie, la tendance au changement et renouveau est bien présente chez les Français, dans tous les aspects de leurs quotidien, notamment lorsqu’ils s’agit de l’emploi. Et, s’ils sont 44 % à exercer un métier en adéquation avec leur études supérieures, l’étude Orientation révèle un premier chiffre marquant : 87 % des répondants pourraient être incités à changer de métier.
La cause principale de ce changement probable est la qualité de vie, pour 36 % des sondés, exprimée en 3 pôles :
- Un meilleur équilibre entre la vie professionnelle et la vie personnelle (15 %)
- Des conditions de travail moins difficiles (11 %)
- Un métier moins stressant (10%)
La rémunération reste un élément essentiel à l’incitation au changement (à 29%), un chiffre qui grimpe à un tiers des Français lorsqu’il s’agit des 35-49 ans ou lorsqu’il y a une présence d’enfant dans le foyer.
Enfin, la valorisation et la quête de sens dans le métier représentent la troisième incitation à un changement de carrière pour 22 % des Français. Les catégories les plus sensibles à ce point sont les femmes et CSP+, chacune à 26 %.
Cependant, et en paradoxe avec cette forte propension à pouvoir changer de métier, 85 % des Français sont en mesure d’évoquer au moins une raison qui pourraient les inciter à conserver leur métier actuel. Une donnée mettre en exergue donc avec les arguments précédents. En effet, 45 % des Français ne changeraient par d’emploi s’ils peuvent percevoir une augmentation de salaire. S’en suit la reconnaissance (12 %) et la possibilité de faire des formations pour monter en compétences (8 %).
Par ailleurs, si les 18-34 ans sont à la recherche d’une meilleure ambiance au travail, les plus de 35 ans accordent plus d’importance à la reconnaissance de leur métier. A noter également que pour 15 % des Français, le changement n’est pas à l’ordre du jour et leur métier leur convient parfaitement.
La reconversion professionnelle, un chemin effrayant ?
Adhéquation entre les études et le métier exercé ou pas, la reconversion professionnelle est une voie encore trop peu explorée lorsqu’il s’agit de changer de métier. En effet, 51 % des Français n’ont encore jamais entrepris de reconversion professionnelle et cela passe même à 63 % lorsqu’ils exercent un métier en lien avec leurs études.
Néanmoins, plus d’un tiers des actifs ou chômeurs ayant déjà travaillé (36%) ont déjà entrepris un projet de reconversion professionnelle et 13 % y songent.
Parmi les moyens utilisés pour entreprendre cette reconversion et / ou réorientation professionnelle, 70 % des Français sont prêts à demander de l’aide soit en réalisation un bilan de compétences (51 %) soit en consultant un conseiller en évolution professionnelle (19 %).
Cependant, les principaux freins à entreprendre une reconversion professionnelle sont la crainte de voir sa rémunération diminuer (27 %) , de perdre son emploi et/ou de ne pas en retrouver un (23 %), et les charges que les actifs ont à payer (21 %) ; cela est notamment très marqué chez les jeunes actifs (26 % chez les 18-34 ans).
Les 50-64 ans, quant à eux, sont moins enclins à entreprendre une reconversion professionnelle pour le motif d’insatisfaction de leur métier (22 %) et par craintes de voir leurs conditions de travail dégradées (25 %), comparativement au reste des actifs.
De quoi sera fait l’avenir professionnel des Français ?
Afin, d’en savoir plus sur le futur professionnel des Français, Orientaction conclut son étude en les interrogeant sur leurs projets professionnels dans l’année à venir. La moitié des actifs ne songent pas à changer de profession dans l’année à venir : soit ils resteront au même poste (50 %) soit ils feront le même métier, mais dans une autre entreprise à la recherche de meilleures conditions (11 %).
Par ailleurs, moins d’un tiers des des actifs français (28 %) souhaitent changer de métier et seulement 6% à vouloir créer leur propre entreprise. En détails, les plus de 35 ans (55 %) et les parents (53 %) cherchent la stabilité ; les CSP+, de leur côté, sont les plus enclins à envisager un changement radical, (20 % d’entre eux).
Concernant la création d’entreprise, si seulement 6 % le feront au cours de l’année à venir, plus du tiers des actifs (37 %) ont déjà envisagé de créer leur propre entreprise. Un taux qui monte à 43 % auprès des 18-34 ans. Plus de la moitié des actifs de 5 à 10 ans sont également plus enclins à vouloir tenter l’aventure de l’entreprenariat (53 %).
Enfin, les principaux freins à la création d’entreprise sont les risques que cela représente (28 %) et l’incertitude sur la situation économique (27 %) et ce, quelque soit l’ancienneté dans la vie active. Pour les 18-34 ans, les risques et la complexité des démarches administratives constituent leurs principaux freins à la création d’entreprise. Les 50-64 ans représente la catégorie qui se sent le mieux dans le statut de salarié comparativement à l’ensemble des actifs.