« Le succès d’IAD est de répondre à des évolutions structurelles et sociétales importantes » 

« Le succès d’IAD est de répondre à des évolutions structurelles et sociétales importantes » 

IAD

En passant de l’agence traditionnelle et physique à un véritable réseau d’entrepreneur, IAD a révolutionné le monde de l’immobilier. À l’occasion de l’obtention du label French Tech Next40/120, Rencontre avec Clément Delpirou, CEO du groupe IAD.

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Comment est venue l’idée de IAD ?

IAD vient d’une conviction : l’agence immobilière physique était vouée, en tous cas pour une bonne partie des Français, à voir son intérêt et son importance diminuer. C’est une chose qui parait assez logique en 2022 mais qui l’était beaucoup moins en 2008.

Même si la France a parfois une relation un peu ambivalente avec l’entrepreneuriat, le fait d’avoir dans ses équipes des conseillers immobiliers qui sont des entrepreneurs qui ont leur propre entreprise et qui travaillent à leur compte génère un surcroit d’énergie, d’enthousiasme et de réactivité qui est important pour les français qui achètent et vendent leur maison.

Pour accélérer le développement d’une structure comme IAD, nous avons décidé de permettre le mentoring et le parrainage à travers un programme de sponsoring où l’ensemble de nos nouveaux arrivants ont un parrain ou une marraine à l’intérieur d’IAD qui les forment et les accompagnent. Il y a également un intéressement aux commissions de leur filleul et qui promettait, par la force de l’agence physique d’un côté et de l’autre la dimension entrepreneuriale, un développement accru de la société. Et les chiffres parlent d’eux-même : nous sommes donc partis de 3 personnes dans un garage à plus de 500 millions de chiffre d’affaires.

Est-ce que le fait d’avoir des entrepreneurs est finalement le véritable élément différenciant face à la concurrence ?

En effet, la concomitance des entrepreneurs en tant que vendeur d’un côté et l’absence d’agence physique de l’autre sont de véritables éléments différenciants. Ce double point nous génère une sorte de marge de manœuvre économique et notre choix est d’être capable de les reversés d’une part à IAD pour nous investir et se développer, mais aussi de façon très significative au client final pour le motiver à être intermédiaire par un professionnel de l’immobilier.

Concernant les marges de manœuvre, elles ont des répercutions sur le client final mais également auprès du conseiller. Encore une fois, par rapport à des acteurs traditionnels, le pourcentage de la commission que nous reversons au mandataire est bien plus élevé que ce que l’on trouve historiquement dans les agences traditionnelles. Ces entrepreneurs sont donc motivés par le fait d’apprendre un métier, construire une carrière dans l’immobilier et se développer à l’intérieur de l’écosystème IAD.

Est-ce que le simple fait de ne pas être rattaché directement à une agence physique est une plus-value importante pour les entrepreneurs IAD ?

En effet ceci est très vrai et l’est encore plus depuis le début de la crise sanitaire puisqu’avec le confinement et l’avènement des rituels de management en teams nous avons vu une accélération encore plus importante de la croissance de notre réseau grâce à des personnes qui répondait à l’appel de la liberté de travailler où ils le souhaitent, quand ils le souhaitent et avec qui ils le souhaitent.

Depuis le début du Covid, on remarque un fort mouvement de « freelancisation » dans de nombreux métiers car le rapport des gens à leur métier a changer pour offrir plus de liberté et chez IAD, le fait d’avoir ce réseau de 17 000 entrepreneurs indépendant dans 6 pays, on ne peut pas leur donner d’ordre et c’est très bien comme cela. En revanche, nous les conseillons, apportons une expertise et des outils pour travailler main dans la main avec eux. Je pense que ce double phénomène de « je suis mon propre patron » d’un côté et « je travaille ou je veux, comme je veux, quand je veux » est un des nombreux éléments qui a fait que IAD se développe aussi vite.

Vous venez d’obtenir la labelisation French Tech Next40/120. Qu’est-ce que vous apporte finalement ce label ?

Cela représente deux choses pour nous : c’est un signe de reconnaissance externe de la place importante qu’IAD a dans la vie des français, à savoir que nous sommes actuellement pas loin des 6% de part de marché et il est désormais très rare de croiser des gens qui ne connaissent pas de conseiller IAD. De plus, cela montre que dans ce deuxième pari chez IAD qui est de tirer le meilleur de l’humain et de la technologie on est vraiment reconnu comme un acteur de la tech puisque notre métier in fine est de délivrer des outils, des algorithmes aux professionnels. Nous avons trop souvent entendu que l’immobilier ne faisait pas de la technologie alors c’est aussi un point très important pour nous.

Par ailleurs, cette labelisation nous apporte une certaines visibilité notamment dans le recrutement : nous recevons de plus en plus de candidatures spontanées et les profils retenus sont plus à l’écoute de nos propositions comparé à avant, alors nous en sommes reconnaissant.

Et maintenant, où vous voyez-vous dans 5 ans ?

Notre plan à 4-5 ans c’est de dire 3 choses : conforter notre leadership en France. Aujourd’hui nous avons environ 6% de part de marché et à cette horizon nous souhaiterions atteindre les 10%. C’est un objectif ambitieux mais atteignable. On souhaite également se développer dans tous les pays dans lesquels nous sommes déjà actuellement et se rapprocher de la place de leader local. La part de l’international chez IAD cette année se rapproche des 15% et nous souhaiterions aller à 25% d’ici 4-5ans. Nous espérons également nous développer dans de nouvelles directions en ouvrant des géographies supplémentaires comme l’Europe ou l’Amérique du Sud, et continuer à creuser l’écart sur la qualité de nos outils pour que IAD soit l’acteur technologique incontestable de son marché.

 

 

 

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