La confédération de PME demande l’aide du gouvernement pour faire face à la hausse des prix de certaines matières premières. Un phénomène qui impact notamment les secteurs de la construction et la trésorerie des professionnels de la filière bois.
Encore groggy par les effets de la pandémie de Covid-19, les entreprises s’inquiètent de la montée des prix des matières premières. Selon une enquête réalisée par la CPME, 59% des entreprises sont impactées directement par cette envolée des prix. La moitié des sociétés comptent répercuter cette hausse sur les prix de vente. À cela s’ajoute des pénuries de certains produits comme les microprocesseurs ou les composants pour vélos.
Dans le détail, le prix du bois a bondi de 25% en un an, celui de la mousse de 48%, tandis que l’acier a pris 30% au cours des six derniers mois. D’après la CPME les secteurs de la construction, de l’automobile et de l’agroalimentaire sont les plus touchés. C’est le cas aussi pour l’industrie des emballages, dont les prix ont augmenté entre 10% et 20% cette année.
Des factures de contrats indexées sur les prix des matières premières et un retour du chômage partiel
La confédération des PME préconise donc une série de mesures au gouvernement pour soutenir les entreprises en difficulté. L’appel intervient alors qu’une réunion sur le sujet doit se tenir demain au ministère de l’Economie. La CPME demande donc que les prix payés par les acheteurs publics, ministères et collectivités territoriales, puissent être indexés sur les prix des matières premières. L’organisation patronale souhaite aussi qu’un contrat puisse être réexaminé par un juge suite à « un changement de circonstances qui ne pouvait être prévu au moment de sa formation ».
Le gel des pénalités de retard mis en place durant la pandémie pourrait également être prolongé jusqu’à fin 2021. Une mesure particulièrement utile pour le secteur de la construction où la pénurie de matières premières ralentit les chantiers. Enfin la CPME plaide pour un retour du chômage partiel pris en charge par l’Etat. En effet dans l’industrie certaines activités sont parfois à l’arrêt faute de matériaux nécessaires.
A l’heure où le gouvernement réduit progressivement les aides aux entreprises, certains secteurs semblent pourtant en avoir toujours bien besoin.