De nombreuses fausses idées circulent sur les auto-entrepreneurs. Pascal Ferron, associé Walter France, et fondateur de l’application monentrepriz.com, rétablit la vérité sur ce statut en pleine expansion.
« Les micro-entrepreneurs, ce sont très souvent des jeunes »
Pascal Ferron : Faux. Certes il y a des jeunes, mais ils ne représentent que 19 % de la population des auto-entrepreneurs. Généralement ils utilisent ce statut pour se procurer un revenu pendant leurs études. Dans ce cas, le statut n’est pas pérenne, mais c’est tout à fait normal, puisqu’ils l’abandonnent dès qu’ils rentrent dans la vie active, et c’est d’ailleurs ce que ce statut simple permet, y compris avec parfois des allers-retours réguliers entre un job « normal » et le statut de micro-entrepreneur.
Les plus de 60 ans, quant à eux, représentent 12 % des créations. Il s’agit de personnes en pré-retraite ou en retraite, qui veulent continuer à avoir une activité partielle car ils se sentent encore totalement opérationnels, ou bien de personnes qui veulent rentabiliser leur hobby. Et ce pourcentage augmente régulièrement.
A noter que les hommes sont encore prioritaires, à 61 %.
Il y a donc, logiquement, 69 % des autoentrepreneurs qui sont en pleine force de l’âge avec leur plein potentiel d’activité ! Soit plus des deux tiers. Ce qui démontre bien que cet a priori sur le fait que les auto-entrepreneurs sont majoritairement des jeunes est complètement faux.
La réalité est que ce statut correspond à de nombreux cas de figures : le jeune qui cherche un revenu complémentaire, un salarié qui cherche à s’épanouir en dehors de son travail, un entrepreneur dont c’est le revenu unique et qui y consacre 100 % de son temps, un retraité qui veut continuer à être actif. C’est là tout l’intérêt de l’auto-entrepreneuriat, qui révèle une multitude de motivations.
Les auto-entrepreneurs : qui sont-ils ?
Source : dossier de presse Urssaf – chiffres 2018