Objets connectés : les GAFAM sous la surveillance européenne

Objets connectés : les GAFAM sous la surveillance européenne

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La Commission Européenne dénonce le manque de concurrence dans le secteur des objets connectés. Un mois après avoir voté le Digital Market Act, pour limiter les monopoles commerciaux, Bruxelles épingle les GAFAM. Selon l’institution, ces entreprises détiennent quasiment l’ensemble du marché et étouffent la concurrence. Les géants du numérique seront désormais sujets à des enquêtes spécifiques.

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Enceintes, écouteurs, tablettes, assistance vocale… tous ces objets connectés, omniprésents dans le quotidien des citoyens européens suscitent la crainte de la Commission à Bruxelles. L’institution européenne a divulgué le 20 janvier dernier les résultats d’une enquête sectorielle lancée en juillet 2020. Les conclusions révèlent que le marché de l’IOT (Internet Of Things) se concentre autour des mêmes acteurs. Sans surprise, il s’agit des GAFAM.

Les objets connectés connaissance une croissance qui profite à peu d’acteurs

Les enquêtes sectorielles permettent à l’exécutif bruxellois de disposer d’une vision globale du fonctionnement d’un marché. Ainsi la Commission peut détecter les pratiques qui peuvent provoquer l’ouverture d’une enquête spécifique sur le comportement d’une société. Si la Commission a choisi de s’intéresser au domaine de l’IOT, c’est que ce marché est important. Les revenus du secteur devraient atteindre près de 408,7 milliards d’euros d’ici 2030. Les objets connectés devraient être 22,3 milliards d’ici à 2024 dans le monde, selon le rapport de Bruxelles. Toutefois cet essor masque un manque crucial de concurrence dans le milieu. « Il s’agit d’un marché avec de fortes barrières à l’entrée » explique Margrethe Vestager, vice-présidente exécutive chargée de la politique de concurrence.

Un marché jonché d’obstacles

En effet, les investissements technologiques représentent le premier obstacle à l’expansion dans ce secteur. Les sommes sont particulièrement élevées et ne permettent pas toujours aux innovateurs de concrétiser leurs projets. Ensuite, l’autre mur qui se dresse sur le chemin des entrants sur le marché est la situation concurrentielle. Les GAFAM sont en situation de quasi-monopole puisqu’ils fournissent les systèmes d’exploitation qui permettent d’utiliser les appareils. Par exemple Apple met en avant des applications pour ses propres objets connectés. De son coté Amazon truque l’algorithme de sa plateforme pour favoriser la vente de ses produits. Idem pour Google, dont les services ne fonctionnent pas sur les appareils fabriqués par la concurrence. Ainsi les startups et les petites entreprises sont souvent contraintes de se faire absorber par les géants du numérique pour mener à bien leurs projets.

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