La décision prise par le ministère de la Santé depuis le 3 janvier suscite la colère des syndicats. Selon la nouvelle mise à jour du protocole sanitaire hospitalier, les soignants testés positifs à la Covid-19 doivent continuer à travailler. Une façon pour le gouvernement d’éviter les pénuries de personnel sans pour autant recruter de nouveaux soignants. En pleine cinquième vague de contamination, la mesure pose la question de la propagation du virus au sein de l’hôpital public.
Les membres du personnel de santé positifs à la Covid-19, asymptomatiques ou peu symptomatiques, doivent poursuivre leur activité. La mesure gouvernementale provoque une levée de boucliers de la part des syndicats. Ces derniers dénoncent une politique de contraintes dédiée exclusivement aux soignants.
En effet, alors que pour le reste de la société civile une contamination à la Covid-19 est synonyme d’isolement, le personnel médical est traité différemment. Une décision qui fait écho à celle conditionnant à la vaccination le maintien des soignants à leur poste. En revanche, pour les autres métiers la vaccination n’est pas obligatoire. En clair le gouvernement préfère voir dans les couloirs des hôpitaux, des soignants contaminés plutôt que des non-vaccinés.
Enfin l’autre argument évoqué par les syndicats est tout simplement d’ordre sanitaire. La venue sur un lieu de travail de personnes contagieuses est dangereuse. Les soignants risquent de se contaminer entre eux ou même de contaminer des patients sains. La décision résonne d’une sinistre façon à l’oreille des membres du personnel médical alors que 19 d’entre eux sont décédés en France à cause du coronavirus.