Alain Griset reste secrétaire d’Etat chargé du tourisme, des français de l’étranger et de la francophonie. Toutefois sa condamnation à six mois de prison avec sursis pour « déclaration incomplète ou mensongère » de patrimoine, le pousse à démissionner de son poste de ministre délégué en charge des PME.
Il imaginait pouvoir affronter la tempête judiciaire sans quitter le navire. Pourtant le ministre délégué en charge des PME a démissionné hier. Une décision qui fait suite à sa condamnation pour avoir omis d’indiquer 171.000 euros dans sa déclaration de patrimoine. En effet, la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique (HATVP) a épinglé Alain Griset quatre mois après son entrée au gouvernement. Le ministre de 68 ans avait alors plaidé la « maladresse ». Cependant les griefs retenus par le tribunal correctionnel, évoquent « une réelle volonté de dissimulation ».
A moins de cinq mois de la prochaine élection présidentielle, le gouvernement a jugé « intenable » le maintien du ministre au sein du gouvernement. La décision du tribunal correctionnel de Paris vient encore ternir l’image du quinquennat d’Emmanuel Macron. En début de mandat, trois ministres centristes ont démissionné après l’ouverture d’enquêtes sur des soupçons d’emplois fictifs. Il s’agit de François Bayrou (Justice), Marielle de Sarnez (Affaires européennes) et Sylvie Goulard.
D’autres anciens ministres ont également quitté l’exécutif suite à des affaires judicaires. C’est le cas d’Edouard Philippe (Premier Ministre), Agnès Buzyn (Santé), Richard Ferrand (Cohésion des territoires), François de Rugy (Ecologie), Françoise Nyssen (Culture) et Laura Flessel (Sport). Malgré le départ d’Alain Griset, cinq ministres actuels sont encore poursuivis ou mis en examen. Notamment Eric Dupont-Moretti, Gérald Darmanin, Olivier Dussopt, Sébastien Lecornu et Olivier Véran.
