La commission européenne souhaite fermer le marché continental aux produits fabriqués via la déforestation. Une façon pour Bruxelles de condamner cette pratique. Ces nouvelles règles s’appliqueraient au soja, au bois, au cacao, au café, à l’huile de palme et au bœufs.
Une nouveau mécanisme rejoint le cadre du Pacte Vert européen. Ce dernier est une série de mesures destinées à limiter l’impact environnemental de l’économie des pays de l’Union Européenne. L’objectif affiché par la nouvelle proposition est de stopper d’ici 3 ou 4 ans l’importation de produits issus de la déforestation. En effet, l’Union Européenne est aujourd’hui, après la Chine, le deuxième importateur mondial de produits fabriqués via la déforestation. Une statistique qui s’explique notamment par la forte consommation des européens en soja, cacao, café, cuir, bois ou viande de bœuf. Ces produits proviennent souvent du Brésil ou de l’Inde, soit des pays où la déforestation est importante.
Ainsi le texte fraichement arrivé à Bruxelles vise les matériaux et les aliments dont la conception repose, à l’origine, sur une entreprise d’abatage massif d’arbres. Ces articles se verront interdit d’entrer sur le marché continental. Par cette action, Bruxelles estime réduire l’impact climatique de la consommation sur le vieux continent. L’importation annuelle de produits venant de la déforestation représenterait 32 millions de tonnes de carbone. L’initiative doit cependant encore être débattu au sein du Parlement européen.
Dans l’idée, les opérateurs chargés du commerce international devront collecter des données satellites. Ces dernières permettront d’identifier les territoires où la déforestation s’exerce afin de rendre prohibés les produits issus de ces zones. Toutefois les associations de défense de l’environnement dénoncent l’absence de certains produits du dispositif. C’est le cas du maïs, du caoutchouc et de la viande de porc, qui viennent également souvent d’espaces déforestés.