Les syndicats et les patrons mettent les pieds dans le plat pour rendre le secteur de la restauration plus attractif. Une industrie clef, puisqu’elle représente le savoir-vivre français et emploi près d’un million et demi de personnes. Cependant la crise sanitaire a durement impacté la présence de personnel dans les hôtels, bars, cafés ou restaurants. En effet, les fermetures répétées ou l’activité réduite, liées aux confinements, ont conduit environ 237.000 salariés à changer de profession pour échapper au chômage partiel. Idem pour certains employés payés « au black » qui se sont retrouvés sans revenus et ont donc préféré changer de métier.

Le secteur de l’hôtellerie-restauration doit alors séduire de nouveaux travailleurs. Et cela passe, selon les syndicats, par l’augmentation des rémunérations. FO et la CGT rappellent que le salaire moyen dans la restauration est de 1810 euros brut par mois. Soit 600 euros de moins que dans la plupart des autres branches de métier. Ainsi, selon les partenaires sociaux il faudrait instaurer un treizième mois. D’autant que la grille de rémunération dans le milieu de la restauration n’a pas évolué depuis 2018.

Toutefois les dirigeants du secteur estiment ne pas avoir suffisamment de marge de manœuvre. La pandémie a fortement affecté le chiffre d’affaire des établissements et par extension leur trésorerie, souligne l’UMIH. En outre, les patrons pensent qu’il faudrait en priorité payer toutes les heures effectuées par les employés. Cela permettrait ainsi de rehausser les salaires mensuels.