USA : ouverture des frontières mais billets plus chers

USA : ouverture des frontières mais billets plus chers

Publié le 8 novembre 2021

Après dix-huit mois de fermeture des frontières, les voyageurs vaccinés de 33 pays sont autorisés à revenir aux États-Unis. Mais à quel prix ? Décryptage

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A partir d’aujourd’hui, les voyageurs en provenance des pays de l’espace Schengen, du Royaume-Uni ou encore de la Chine peuvent revenir sur le sol américain. L’annonce faite mi-octobre par la maison blanche a fait bondir le nombre de réservations de billets d’avions. A titre d’exemple British Airways a ainsi vu les recherches de vols et séjours vers certaines villes américaines exploser de 900% pour les jours précédant Noël, par rapport à la semaine avant l’annonce du gouvernement américain. Même son de cloche pour American Airlines, chez qui les réservations ont augmenté de 66% vers le Royaume-Uni, 40% vers l’Europe et 74% pour le Brésil.

Les compagnies aériennes sur le pied de guerre

Un afflux auquel les compagnies aériennes semblent bien s’être préparés. C’est le cas d’Air France qui est ainsi passée de trois vols par jour entre Paris et New York, sa liaison la plus fréquentée, à cinq. Sur la ligne vers Houston, elle va remplacer les Airbus 330 par des Boeing 777, qui offrent plus de sièges. L’entreprise française prévoit ainsi de revenir d’ici mars 2022 à 90% de ses capacités d’avant-Covid sur les États-Unis, contre 65% en octobre.

La compagnie américaine United mise de son côté sur cinq nouvelles destinations et va ajouter des vols sur Londres, Berlin, Dublin, Milan, Munich et Rome, et rouvrir des liaisons interrompues pendant la pandémie dont Francfort, Nice et Zurich.

Côté transpacifique, Singapore Airlines prévoit de revenir à 77% de ses vols d’avant-Covid entre les deux zones en décembre.

Un manque d’effectif ?

Néanmoins des doutes subsistent sur les effectifs dont disposent les compagnies aériennes qui avaient mis en place de vastes plans de départs volontaires au début de la pandémie. Selon le média Capital « American et Southwest ont dû récemment annuler des milliers de vols faute d’avoir les effectifs suffisants pour gérer des perturbations inhabituelles ».

Des billets plus chers 

 Du côté des voyageurs, la reprise pourrait être synonyme de billets d’avion plus onéreux. Le 3 novembre dernier, le directeur général de l’association du transport aérien international (Iata), Willie Walsh, a prévenu que la hausse du coût du prétrole serait répercutée sur les consommateurs.

« La hausse des prix du pétrole telle que nous la connaissons aujourd’hui (…) ne pourra pas être absorbée par les compagnies aériennes car « elles ont subi d’énormes pertes au cours des derniers mois » en raison de la pandémie de Covid-19, a-t-il déclaré. De ce fait, la hausse des prix du pétrole « devra être répercutée sur les consommateurs et cela aura un impact sur les prix » des billets.

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