Depuis le début de la pandémie se dessine un regain d’intérêt des Français pour les territoires. Mais quels sont les atouts des petites villes ? Quels leviers activer pour augmenter leur attractivité ? Réponse avec Ipsos.
A l’heure où le pays se remet peu à peu de la pandémie, de plus en plus de Français remettent en cœur leur mode de vie urbain. Logements trop petits, éloignement avec la nature… Cette crise a redessiné un nouveau paradigme en matière d’attractivité des territoires. Si bien que 66 % des Français (qui habitent dans d’autres types de territoires) disent qu’ils pourraient dans le futur s’installer dans une petite ville. C’est ce que révèle le 1er baromètre des petites villes réalisé par Ipsos pour l’Association des Petites Villes de France (APVF), la Banque des Territoires et l’Agence Nationale de la Cohésion des Territoires (ANCT) ont demandé à Ipsos de réaliser une enquête d’opinion.
Les petites villes ont le vent en poupe
Ainsi 89% des sondés portent un regard positif sur « la vie dans les petites villes ». Un enthousiasme partagé par 93% des jeunes. Un regain d’intérêt pour les zones rurales qui s’est développé durant la pandémie. En effet, les atouts sont nombreux pour les personnes interrogées par Ipsos. Le premier, cité par 62% des répondants, concerne « la proximité de la nature, les paysages » – un chiffre qui grimpe à 65% pour les Français qui vivent dans des grandes métropoles. Mais c’est aussi la qualité des relations sociales entre les habitants de ces petites villes qui prime pour 46% des sondés, bien avant l’offre de logements ou le niveau de sécurité.
Des freins subsistent néanmoins
Lorsque l’on interroge l’échantillon sur ce qui pourrait les empêcher de s’installer dans les petites villes de l’hexagone, les problèmes de mobilité se révèlent être en premier plan. Ainsi, pour 43% des sondés les difficultés de déplacements liées à la faible offre de transports est le premier frein à leur installation dans les territoires. La question des services de santé pose également question pour 59% des 60 ans et plus. Les faibles possibilités en termes d’emploi suscitent également l’appréhension de près de la moitié des jeunes actifs.
Le télétravail : la solution pour l’attractivité des territoires ?
Cependant pour 82% des Français, le développement du télétravail constitue « une opportunité durable de revitalisation des petites villes », en permettant l’arrivée d’actifs travaillant actuellement dans de grandes agglomérations. 42% des actifs interrogés estiment que la compatibilité de leur emploi avec le télétravail serait un facteur qui pourrait les inciter à faire le choix d’habiter dans une petite ville.