Une bonne nouvelle n’arrive jamais seule. Une bonne réédition non plus. Si vous n’étiez pas familier de l’œuvre de Kathrine Kressmann Taylor, les éditions Autrement avec leur collection Les grands romans, vous offre une double session de rattrapage.
Au programme : deux rééditions. D’une part Journal de l’année du désastre et de l’autre Jour sans retour. La première raconte l’inondation dramatique que vécue Florence en 1966. A travers son carnet de note, l’auteur présente sur les lieux à l’époque, redonne vie, heure par heure, à cet épisode qui a traumatisé la cité florentine. Entre tracas logistiques et grandes batailles pour la préservation d’un patrimoine culturel menacé, c’est une plongée (pardonnez le jeu de mots) au cœur de la catastrophe, la grande histoire vue à travers le spectre du quotidien. Voilà pour Journal de l’année du désastre (à lire aussi).
Changement de date et décor pour Jour sans retour. Si l’on devait se risquer au jeu des comparaisons ou des transitions pour relier entre eux les deux livres, on évoquerait probablement la capacité qu’à Kathrine Kressmann Taylor à rendre compte des grands évènement à travers le regard d’un personnage commun. Avec Jour sans retour c’est donc ni plus ni moins que la montée en puissance du régime nazi qui nous est livrée. Le tout à travers le regard d’un jeune étudiant en théologie. De concession en renoncement, de révoltes en résistances, c’est un regard nouveau sur l’avènement, hélas, irrésistible du pouvoir Hitlérien.
Si vous cherchiez une occasion de découvrir l’œuvre de Kathrine Kressmann Taylor, la voici. Que ce soit à travers Journal de l’année du désastre ou Jour sans retour ou les deux, la porte d’entrée mérite clairement l’attention.