Maroc : cafouillage après l’obligation du pass vaccinal

Maroc : cafouillage après l’obligation du pass vaccinal

Publié le 21 octobre 2021

Au Maroc, l’annonce de la mise en place d’un pass vaccinal sans moratoire fait polémique. Décryptage

Vous aimerez aussi

A l’heure où seulement 63% de la population marocaine est vaccinée, l’entrée en vigueur du pass vaccinal à partir du 21 octobre suscite des remous dans le royaume chérifien. Le communiqué publié par le gouvernement lundi 18 octobre annonce ainsi, sans moratoire ou presque, l’adoption « d’une nouvelle approche préventive basée sur le pass vaccinal ». En d’autres termes, à partir de ce jeudi, les habitants du royaume seront tenus de fournir le document pour se déplacer dans le territoire, accéder aux administrations publiques ou semi-publiques ou privées… Mais plus étonnant encore, il sera nécessaire de présenter ce pass pour accéder aux établissements hôtelier et touristiques, restaurants, cafés, espaces fermés, commerces…

Mais la colère des habitants gronde dans le royaume. En effet, selon le journal Yabiladi, un collectif citoyen composé de plusieurs personnalités publiques a lancé une pétition contre la mise en place du pass vaccinal sans débat national. Il dénonce ainsi une démarche sans aucun préavis ou délai raisonnable qui exposera des millions de Marocains au risque « de ne pas accéder à leurs emplois, de se retrouver incapable d’accéder à une administration en cas d’urgence ou encore de jouir d’autres droits plus élémentaires ». Le collectif alerte également sur le risque de bousculades devant les centres de vaccination, qui pourraient « donner lieu à un effet contraire » de celui voulu par le gouvernement.

 Les explications du ministre de la Santé

 Face aux nombreux détracteurs, le ministre de la santé Khalid Ait Taleb, interrogé par Média24 a éclairci quelques zones d’ombres.  Selon ce dernier « l’application qui délivre les pass vaccinaux est en train d’être modifiée » pour que le pass vaccinale soit délivré dès l’administration de la première dose. A noter que le QR code délivré lors de la première injection pourra être désactivé si la personne n’a pas pris sa deuxième dose au bout de 21 jours pour les vaccinés Sinopharm ou Pfizer, et 28 pour AstraZeneca.

Mais une nouvelle condition vient s’ajouter à ses déclarations : celle de la troisième dose obligatoire. Ainsi, si 6 mois après avoir reçu la deuxième dose du vaccin anti covid, la troisième injection n’a pas été administrée, le pass deviendra « obsolète ».

 Double peine pour une partie de la population

 Des annonces qui s’ajoutent à des restrictions sanitaires déjà strictes. En effet, depuis la fin du confinement, les citoyens marocains sont sous le joug d’un couvre-feu dont la fin ne semble pas encore être au programme.

0 commentaires

Laisser un commentaire