Du jamais-vu dans l’histoire de la French Tech ! Deux startups ont à elles seules réussis à capter un cinquième des investissements récoltés par l’ensemble des jeunes pousses au premier semestre. Premièrement, Mirakl, une société qui propose des solutions pour développer des places de marché a levé 470 millions d’euros. Puis, quelques heures plus tard, une autre jeune pousse, Sorare, lui a emboité le pas. L’entreprise, spécialisée dans les vignettes panini, a enregistré près de 585 millions d’euros.

Dans l’ensemble, la French Tech a donc attiré plus d’un milliard d’euros d’investissements privés. Ainsi Mirakl, fondée en 2012, est désormais valorisée à près de 3 milliards d’euros, contre 3,6 milliards d’euros pour Sorare. Et le succès de la French tech ne s’arrête pas là. Le site Vestiaire Collective a annoncé avoir levé 178 millions d’euros. De son coté Sunday, la solution de paiement express au restaurant, devait officialiser un apport de fonds de 85 millions d’euros. Le tout dans les douze mêmes heures.

Le succès des startups, responsable d’une bulle financière ?

Ce succès s’inscrit dans un contexte particulièrement favorable pour les startups françaises. Au premier semestre, les jeunes pousses ont levé 5,1 milliards d’euros. Un montant quasiment égal au total levé sur l’année 2020. Dès l’été, les observateurs s’accordaient pour dire que la barre symbolique des 10 milliards pourrait être atteinte à la fin de l’année. L’accélération est telle que certains experts craignent la surchauffe. En clair l’apparition d’une bulle financière.

Toutefois, les professionnels du secteur préfèrent y voir une démonstration de l’arrivée à maturité d’un écosystème poussé vers le haut par les pouvoirs publics. En effet, les investissements étatiques vers les startups, n’ont jamais été aussi important depuis plusieurs années. Le gouvernement y voit un moyen de créer de nouveaux emplois pour endiguer le chômage. De plus les jeunes pousses de l’innovation permettent à la France de retrouver une souveraineté sur le plan industriel et technologique.

Enfin, l’un des éléments qui explique cette inflation des levées de fonds, c’est la masse des liquidités en circulation. Les investisseurs ont besoin de déployer les fonds qui leur ont été confiés. L’enjeu pour la French Tech est donc désormais de démontrer qu’elle est capable de fournir un retour sur investissement. Un autre est de continuer à favoriser la création de nouvelles startups susceptibles de devenir les champions de demain, notamment dans la publicité.