Les startups françaises : entre aides publiques et GAFAM

Les startups françaises : entre aides publiques et GAFAM

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Les startups estampillés bleu blanc rouge, oscillent entre dépendance et émancipation face aux GAFAM et à l’Etat. Les jeunes pousses cherchent à développer grâce aux aides publiques et aux investissements étrangers. Cependant, d’après le Baromètre de la performance sociale et économique des startups françaises, réalisé EY, les startups craignent de se faire absorber.

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Les fonds étrangers et le soutien de l’Etat ne doivent pas devenir des facteurs de subordination pour les startups. Ces dernières craignent pour leur indépendance lorsqu’elles reçoivent des investissements. D’autant plus lorsque l’argent provient des GAFAM. Les géants du numérique utilisent, en effet, des procédures de rachat ou de fusion pour absorber la concurrence. Bien que l’Union Européenne se penche sur cette problématique, les instruments législatifs, pour limiter la prédation des GAFAM, peinent à voir le jour.

Ainsi les jeunes pousses se tournent de plus en plus vers les aides publiques pour lancer leurs activités. Un soutien opportun à l’heure où l’écosystème des startups attire toujours plus d’investissements et permet de générer davantage de créations d’emplois. L’Etat multiplie donc les initiatives avec Bpifrance pour devenir une alternative aux investissements étrangers. Que se soit dans le domaine spatial, les services publics, la publicité ou même dans l’industrie, le gouvernement mise sur l’essor des startups pour relancer l’économie.

Rendre les startups moins dépendantes des GAFAM

D’après le baromètre 34% des startups sondées bénéficient du statut Jeune Entreprise Innovante (JEI), 48% du Crédit d’Impôt Innovation (CII) et 57% du Crédit d’Impôt Recherche. Les aides publiques sont d’autant plus demandées lorsque la startup ne dégage pas encore beaucoup de chiffre d’affaires.

Au delà du soutien étatique, les commandes publiques deviennent aussi un élément nécessaire au développement des startups. Pour 8% de ces jeunes entreprises, la commande publique représente plus de la moitié de leur chiffre d’affaires. Elles sont 55% à souhaiter avoir davantage accès à la commande publique. Ce qui nécessiterait de lever quelques freins, à commencer par les procédures et les critères de sélection inadaptés aux startups. Cela permettrait d’émanciper les jeunes pousses de l’emprise des GAFAM. En effet, 73% d’entre elles sont déjà en partenariat avec l’un des géants américain du numérique. Toutefois certaines redoutent de devenir au fur et à mesure dépendantes des politiques d’investissement du gouvernement.

Les grands groupes privés : une alternative aux aides publiques

Pour éviter cette double emprise, c’est du côté des fonds d’investissement que les startups tricolores cherchent la solution. 84% d’entre elles sont soutenues par des fonds de capital risque. Mais ce soutien pose aussi la question de la capacité des acteurs privés français à soutenir leurs champions. Effectivement seules les startups qui réalisent plus de 50 millions d’euros de chiffre d’affaires attirent les investisseurs privés, hors GAFAM. En encore même dans cette catégorie, elle ne sont que 58% à avoir cette chance. Sur ce point les grands groupes français doivent monter au créneau selon les entrepreneurs sondés par EY.

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