A l’initiative de l’Union des Industries et Métiers de la Métallurgie (UIMM) avec Bpifrance le « French Fab Tour » s’est élancé hier. Une tournée d’animations pour sensibiliser les jeunes aux métiers de l’industrie. 70.000 offres d’emploi sont actuellement à pourvoir.
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La French Fab de nouveau sur les routes après sa première édition en 2019. Derrière l’anglicisme qui signifie « usine française » se cache l’UIMM en partenariat avec Bpifrance. Leur objectif : redorer le blason de l’industrie française mise à mal par des années de désindustrialisation et de délocalisation.
En effet, depuis le début des années 2000, 2 millions d’emplois ont été détruits. La tendance ne s’est inversée qu’en 2017. En trois ans, l’industrie a créé 38.000 emplois. Cependant la pandémie de Covid est venue couper cet élan de dynamisme. Les confinements, la fermeture des chantiers et des usines, ont fortement affecté l’activité des industriels. Du coté de certains secteurs comme l’aéronautique et l’automobile l’activité peine à revenir à son niveau d’avant crise sanitaire. Notamment du fait d’une pénurie de matières premières liée au contexte épidémique. En effet, la levée des restrictions sanitaires dans la majorité des pays du monde met en tension la production mondiale de matériaux. Ainsi les livraisons sont lentes et tardives, paralysant l’industrie.
Redonner le gout de l’industrie aux Français
La « French Fab » a donc commencé son parcours dans les anciennes régions de l’hexagone très industrialisées. Dans des villes où certains quartiers connaissent un important taux de chômage. Lundi les animations se déroulaient à Metz. Puis la tournée fera étape dans 12 autres villes. Une façon d’endiguer le chômage alors que l’industrie recherche désespérément de la main d’œuvre. L’opération de communication entre en parfaite cohérence avec la politique gouvernementale sur le développement de l’industrie. Pour cela l’exécutif mise aussi sur les startups industrielles, trop peu valorisées, pour l’heure, dans l’hexagone. C’est à la fois un enjeu social en matière d’emplois, mais aussi un enjeu économique au niveau de la souveraineté.
Dans le détail l’Etat souhaite investir 35 milliards d’euros, soit le tiers du plan de relance, dans la réindustrialisation du pays. Une somme destinée à améliorer l’attractivité du secteur qui souffre de son image alors que 70.000 offres d’emplois sont à pourvoir cette année. Toutefois un revalorisation des salaires dans le milieu semble encore nécessaire pour redonner gout à une industrie encore perçue comme un corps de métier trop précaire.
