Les contrats d’intérim se sont effondré sous l’effet de la pandémie de Covid. Sur l’année 2020, la fédération du secteur de l’intérim, Prism’emploi, a recensé près de 185.000 disparitions d’emplois. Au total, entre juillet 2019 et juillet 2021, le secteur encaisse un recul de 23,6%.
La crise sanitaire a-t-elle sonné le glas de l’intérim ? En moyenne, chaque année, ce type de contrat permet d’embaucher environ 824.000 personnes. L’an dernier, les confinements et la fermeture de certaines structures a amputé ce nombre de 185.000 emplois. Une situation qui fait tâche à l’heure où les créations d’emplois repartent à la hausse suite à la levée des restrictions sanitaires.
Par secteurs, le baromètre de Prism’emploi montre que ce sont l’industrie et le BTP qui en souffrent davantage. Notamment à cause de la multiplicité des contrats courts dans ces corps de métiers. Idem dans le domaine du commerce ou des loisirs. Seuls les transports tirent leur épingle du jeu avec +11,4% de contrats d’intérim signés.
Cependant l’agence souligne que le CDI intérimaire, qui permet une rémunération minimum entre des missions, a résisté à la crise. Il représente près de 6% de l’emploi intérimaire. Le président de Prism’emploi a rappelé toutefois son hostilité à une prolongation du CDI d’employabilité. Ce contrat relativement méconnu, créé en 2018, est moins coûteux pour les entreprises utilisatrices et menace donc le CDI intérimaire.