[Best-of] A quelques jours du début de ChangeNOW, événement dédié à la protection de la planète, nous avons rencontré Christian Lim, passionné par l’océan depuis son plus jeune âge, notamment à travers sa pratique de l’apnée. Il a choisi d’allier l’utile à l’agréable en dédiant sa carrière à la régénération de l’Océan : c’est comme cela qu’est né Blue Oceans Partners. Interview.
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« Je ne voyais pas comment je pouvais mettre à profit mon expérience pour l’océan »
Christian Lim a commencé sa carrière avec l’objectif d’avoir un impact social, en travaillant notamment avec des ONG comme la Croix Rouge, l’investisseur en capital AfricInvest ou même en tant que conseiller de gouvernements africains. Le sujet des océans, a toujours été important pour lui. Il l’avait gardé séparé de sa vie professionnelle durant de longues années. « Je ne voyais pas comment je pouvais mettre à profit mon expérience pour ces sujets-là » souligne-t-il.
Alors qu’il évoluait avec AfricInvest, il a commencé à travailler de plus en plus dans l’innovation, notamment sur des sujets d’intelligence artificielle, drones, blockchain… Grâce à cela, il a ouvert les yeux sur l’existence de solutions innovantes pour la régénération des océans. Il a ensuite compris qu’il était temps pour lui de mettre à profit son expérience et sa passion au service de la protection de l’écosystème marin. C’est comme cela qu’est né Blue Oceans Partners.
« Conclure que nous avons un impact positif sur l’océan est toujours complexe »
Blue Oceans Partners investit dans des startups en phase de scale-up qui proposent des solutions aux menaces pesant sur les Océans, tout en générant une profitabilité attractive. Elle intervient sur plusieurs secteurs clé comme les produits de la mer, la chaîne de valeur de l’emballage plastique, les énergies marines… dans le but d’accélérer le développement des startups et ainsi renforcer leur impact positif sur l’écosystème marin.
Ce n’est pas simple de comprendre réellement l’impact positif des entreprises sur les océans, car il y a toujours une combinaison d’impacts positifs et négatifs. Blue Oceans Partners a donc décidé de soumettre pour chaque investissement, une « thèse d’impact » à un « comité d’impact » constitué d’experts indépendants de la conservation marine. Il se compose notamment de Brad Ack, ancien vice-président de WWF USA en charge des océans, ainsi que de François Simard, ancien directeur des programmes marins et des pêcheries à L’IUCN.
Le principe est simple : pour chaque investissement proposé, ils valident la thèse d’impact pour prouver leur positivité. C’est donc une gouvernance innovante qui permet de s’assurer d’un impact net positif.
« Nous sommes évidemment favorables à une approche durable, mais il faut aller plus loin »
Dans une époque où l’on entend beaucoup parler d’économie verte, un nouveau terme fait également son apparition : celui d’économie bleue. Une nouvelle forme d’économie concernant les océans qui jongle entre durabilité et exploitation des ressources des océans.
Blue Oceans Partners ne se limite pas à une approche durable : elle a fait le choix d’un objectif de régénération. « Les océans ont déjà été trop endommagés pour se contenter de durabilité, ou simplement ne pas endommager ce qu’il reste. Il faut maintenant investir dans des solutions permettant de régénérer l’abondance de l’écosystème marin » précise Christian Lim.
Fort de ce constat, on distingue donc 3 types d’entreprises :
- Les entreprises à impact dit « neutre » : elles sont dans une démarche durable, qui préserve, mais pas nécessairement avec impact positif sur l’océan.
- Les entreprises à impact positif : Ce sont toutes les entreprises qui œuvrent pour la régénération des océans. C’est exactement ce type d’entreprise qui retiennent l’attention de Blue Oceans Partners.
- Puis les entreprises à impact négatif : par exemple celles qui engendrent de la pollution marine ou détruisent des habitats marins.
« Grâce à la pression des consommateurs de plus en plus éclairés, la plupart des entreprises de biens de consommation courante ont pris conscience qu’elles devaient modifier leur modèle d’affaire en profondeur pour éliminer leur impact négatif sur l’océan» indique Christian Lim. Ainsi, des entreprises comme Unilever, Coca-Cola ou Nestlé, en partenariat avec la Ellen MacArthur Foundation, se sont engagées à éliminer le plastique à usage unique d’ici à 2025. Actuellement, le plastique à usage unique correspond à quasiment 100% des emballages utilisés. La transformation en cours est donc profonde et rapide, et les startups en sont des moteurs incontournables.
« ChangeNOW a toujours donné une place centrale aux océans et a compris que ces derniers sont vitaux »
Comme évoqué plus haut, Christian Lim sera présent à ChangeNOW, l’événement dédié exclusivement à la protection de la planète et qui fédère tout un écosystème d’entrepreneurs animés par cette mission.
ChangeNOW, c’est un véritable réseau d’échange professionnel et grand public permettant à chacun de faire des rencontres, comprendre l’importance de ces causes et découvrir de nouvelles innovations au profit de notre Terre.
La présence de Blue Oceans Partners est donc plus qu’une évidence. L’événement a toujours donné une place centrale aux océans et a compris que ces derniers sont vitaux pour le bon fonctionnement de la planète. ChangeNOW a cru en Blue Oceans Partners dès les premiers jours et est devenu un partenaire proche. C’est donc un rendez-vous incontournable pour l’entreprise afin de partir à la découverte de nouvelles innovations et de les accompagner, pour une économie plus bleue et un monde plus vert.