Des entreprises du e-commerce sont invitées par le gouvernement à signer deux chartes pour le respect de l’environnement. Une façon pour elles de verdir leurs activités grâce notamment à une réduction du volume des emballages en carton. Toutefois certaines ne jouent pas le jeux.
Déjà en pleine croissance avant la pandémie, le e-commerce a davantage bondi sous l’effet de la crise sanitaire. Avec des consommateurs bloqués chez eux par les confinements successifs, les ventes en ligne et les commandes de colis ont explosé. Cependant l’essor du secteur suggère une chaine d’approvisionnement plus vaste. Ainsi, de nombreuses sociétés ont construit de nouveaux entrepôts afin d’augmenter leur capacité de stockage des produits. Ce qui n’est pas sans conséquences sur l’environnement. Les sénateurs ont récemment durcit la législation relative à l’implantation des entrepôts sur le territoire lors de l’examen du projet de loi climat.
Une charte environnementale pour le e-commerce, sans Amazon…
Pour l’heure, l’exécutif a déjà obtenu de la part de certains professionnels du e-commerce la signature d’une charte d’engagement sur le respect de l’environnement. Quatorze entreprises parmi lesquels Fnac Darty, Cdiscount ou La Redoute ont ratifié le texte, mais pas Amazon. La société de Jeff Bezos affirme vouloir signer la charte mais attend de nouveaux éléments pour se décider. Une absence tout de même regrettable alors que la firme américaine reste leader sur le marché du e-commerce en hexagone.
Pour les signataires en revanche, l’objectif fixé par la charte vise à réduire la quantité de déchets générée par le e-commerce. Les volumes d’emballage devront diminuer pour au moins 75% des commandes. Les e-commerçants promettent également de ne plus expédier plusieurs colis pour la même commande d’un seul consommateur. Enfin, la charte cherche aussi a sensibiliser les clients. Les entreprises de e-commerce signataires du document, devront désormais indiquer le taux de pollution généré par la livraison du produit. Que se soit les émissions de CO2 liées au transport du colis, ou bien à son emballage. Les services de e-commerce s’engagent aussi à ne plus encourager les clients à commander un vêtement dans plusieurs tailles puis à renvoyer les produits inadaptés.
Le nouveau visage des entrepôts de demain
L’architecture des entrepôts de e-commerce sera également bouleversée par la charte environnementale. Le texte du gouvernement stipule que les firmes signataires devront améliorer les performances énergétiques de leurs infrastructures. Par exemple 50% de leurs toitures devront être équipées de panneaux photovoltaïques. Par ailleurs, comme le prévoit la loi d’encadrement des entrepôts de e-commerce, la charte interdit aussi la construction de nouveaux espaces de stockage sur des zones agricoles ou naturelles. Les sociétés pourront s’installer uniquement sur des friches pour lutter contre l’artificialisation des sols. Les e-commerçant signataires de la charte se sont également engagés auprès du gouvernement à verdir, au sens littérale du terme, leurs entrepôts. Une pratique qui passera par la plantation de haies sur au moins la moitié des limites de leurs propriétés.