Le président de la République recevait hier les représentants de l’industrie automobile française. Le secteur demande un accompagnement renforcé d’environ 17 milliards d’euros. Une aide destinée aux constructeurs de véhicules pour assurer leur transition écologique.
Après un plan de relance de 8 milliards d’euros, l’Etat remet la main à la poche pour soutenir la filière automobile. Alors que le secteur a subi de plein fouet les effets de la crise sanitaire et des confinements, il doit maintenant faire face aux enjeux écologiques. En effet, l’industrie automobile française est très largement en retard sur la conversion des véhicules. Le gouvernement souhaite donc élaborer une nouvelle stratégie en matière de production de moteurs électriques. L’objectif est d’accentuer la fabrication de ces véhicules plus respectueux de l’environnement d’ici 2030.
Cependant le secteur demande un coup de pouce financier. Ainsi lors d’une réunion avec les représentants des constructeurs, les partenaires sociaux et les équipementiers, le chef de l’Etat s’est penché sur les besoins de la filière. Les professionnels estiment que 17 milliards d’euros sont nécessaires pour verdir leur production lors des cinq prochaines années. Ils demandent donc à l’exécutif de financer 30% de cette somme. Dans le détail, le secteur automobile doit se munir de batteries, de bornes de recharge ou encore de réserves d’hydrogènes.
Fin de l’automobile à combustion d’ici 2035
Autre sujet au menu des discussions à l’Elysée : la fin définitive des moteurs à essence. A l’instar des préconisations de l’Union Européenne pour préserver le climat, la France devrait mettre fin à la production de moteurs thermiques d’ici 2035. Les émissions de CO2 liées aux automobiles doivent prendre fin à cette date selon la Commission à Bruxelles. Les véhicules électriques sont les seuls à satisfaire cette exigence. Ils deviendraient donc les derniers à être autorisé sur le marché du neuf.
Cet objectif vient d’un récent calcul effectué par l’Agence internationale de l’énergie. D’après l’institution, pour endiguer le réchauffement climatique et atteindre la neutralité carbone, les constructeurs doivent arrêter la vente de voitures à combustion d’ici 2035. La transition vers une industrie automobile électrique pourrait créer plus de 35.000 emplois en France.
