Prouver que l’hexagone reste une terre d’investissement malgré la crise sanitaire. C’est la mission qu’Emmanuel Macron tente d’accomplir depuis hier au Château de Versailles face à 140 dirigeants d’entreprises. Le sommet « Choose France », qui s’était tenu en visioconférence en janvier dernier, est cette fois organisé en présentiel. Parmi les dirigeants participant à l’évènement, on trouve notamment les PDG de Siemens, Heineken, AstraZeneca, ainsi qu’une quarantaine de patrons de groupes et de licornes françaises.

Malgré la crise sanitaire, la France a conservé sa place de première destination pour les investissements étrangers. Le président de la République cherche donc a consolider l’image de la France auprès des entrepreneurs. Le chef de l’Etat a notamment évoqué l’argument de la baisse d’impôt sur la production des sociétés à hauteur de 10 milliards d’euros par an. Autre argument, les milliards d’euros injectés par l’exécutif dans l’économie pour financer le plan de relance français et le soutien aux entreprises durant la crise sanitaire.

Les investissements des patrons étrangers pourraient créer 7.000 emplois

En parallèle du sommet Emmanuel Macron s’est déjà entretenu en privé avec plusieurs dirigeants comme celui d’Intel, d’ArcelorMittal ou encore de HP. A la clef, plusieurs promesses d’investissements en France dans le secteur industriel ou tertiaire. Au total 22 projets devraient être officialisés pour un montant global d’au moins 3,5 milliards d’euros. Autant d’opérations qui pourraient déboucher sur la création de 7.000 emplois dans l’Hexagone.

Par exemple, le constructeur chinois Envision devrait investir 2 milliards d’euros pour bâtir une usine de batteries électriques à Douai. C’est le plus gros contrat négocié lors de ce sommet. Un symbole, également des ambitions d’économie décarbonée affichées par la France.

Attirer les investissements en France plutôt qu’au Royaume-Unis

Plusieurs autres investissements s’annoncent, principalement dans le secteur de la santé, devenu central au cours de la pandémie de Covid. Au programme, le lancement d’une chaine de production pour l’entreprise pharmaceutique allemande Merck et le laboratoire danois Novo Nordisk. L’activité de la firme américaine Biogen, spécialisée dans la santé numérique, sera également renforcée.

Cependant la concurrence pour attirer les investissements étrangers en France est devenue rude. L’Allemagne propose aussi une politique économique alléchante pour les patrons de grandes firmes internationales. Enfin les britanniques, plongés dans une période post-Brexit, cherchent, plus que jamais, à valoriser leur place financière. D’autant que le Royaume-Unis ne se soumet plus à toutes les règlementations européennes en matière d’investissements.