Alors que le MEDEF demande des avancées concrètes sur ce dossier, le Conseil d’Etat suspend la réforme de l’assurance chômage. La haute juridiction du pays a repoussé l’entrée en vigueur des nouvelles règles de calcul des indemnités. En cause : les incertitudes économiques liées à la crise sanitaire.
La réforme de l’assurance chômage devait être appliquée à partir du 1er juillet. Le texte établissait de nouvelles règles pour calculer le montant de l’allocation chômage. Notamment pour les travailleurs qui alternent contrats courts et inactivité. Actuellement l’allocation se calcule à partir du nombre de jours travaillés par le demandeur. La réforme prévoit de la calculer désormais à partir du revenu mensuel moyen perçu sur les 24 derniers mois.
Les syndicats ayant saisi le conseil d’Etat estiment que la réforme fera perdre 17% du montant de l’allocation chômage à plus de 1,15 millions de demandeurs d’emploi. D’autant que certains subissent plus qu’ils ne choisissent l’alternance entre période de travail et de chômage. Le Conseil d’Etat juge également que les incertitudes économiques causées par la pandémie ne permettent pas de mettre en place la réforme. La reprise de l’activité n’est pas totale. De nombreuses entreprises font encore appellent à des contrats courts pour répondre à des besoin temporaires.
La haute juridiction n’a donc pas censuré mais plutôt repoussé l’entrée en vigueur de la réforme de l’assurance chômage. Le Conseil d’Etat précise tout de même dans un communiqué que les juges examineront le fond du texte d’ici quelques mois.