La taxe carbone envisagée par l’UE viserait des produits fabriqués dans des pays qui se préoccupent peu des normes environnementales. Une manière pour les 27 Etats membres de protéger le climat et la compétitivité de leurs industries.
Taxer les produits polluants importés en Europe. C’est le projet de la Commission Européenne qui va présenter un texte en ce sens le 14 juillet prochain. La taxe carbone aux frontières serait ensuite appliquée progressivement à partir de 2023, selon l’agence Bloomberg.
Bruxelles compte imposer l’acier, l’aluminium, les engrais ou les appareils électroniques. Souvent ces produits viennent de pays peu scrupuleux vis-à-vis des normes environnementales. Leur acheminement en cargo ou en avion vient également alourdir le bilan carbone de ces biens. Cette pollution importée constitue un obstacle aux objectifs écologiques fixés par les pays européens. En 2020, le Haut Conseil pour le climat révélait que la France avait augmenté de 53% sa consommation de produits polluants étrangers.
Cette taxe carbone servirait aussi à soutenir les industries européennes. Encadrées par davantage de normes environnementales, elles fabriquent des produits plus chers que ceux issus de pays où les règles sont moins contraignantes.