C’est donc officiel depuis vendredi et les annonces du chef de l’Etat à la presse régionale, la France engage son programme de réouverture. Un programme en 4 temps pour un retour à la vie d’avant en juin. Si, comme toujours, certains regretterons une certaine lenteur dans le dispositif, chacun signerait volontiers pour qu’un tel calendrier devienne réalité. Car, comme toujours, il y a des mais, et ils sont nombreux. Entre plateau haut, circulation active du virus et variants, le tableau ne plaide pas pour un optimisme effréné.

C’est que deux saisons sont déjà passées par là. Le genre de saison où le dernier épisode semble clore définitivement la série. Pas d’après, en théorie.  Pourtant la série dure encore, elle s’étire comme elle peut.

L’histoire est souvent ironique, mars 2020 la France se confinait, mai 2021 elle réouvrait ses portes. Bis repetita. Mêmes causes, mêmes effets ? Probablement pas. D’abord parce qu’il y a les vaccins, qui mois après mois, semblent tenir leur promesse. On cite évidemment des cas épisodiques de réinfection, mais à ce stade, ceux ci semblent marginaux. Et puis, surtout, parce que les Français n’en peuvent plus. L’expérience courte, quasi historique de 2020 a fait long feu. On pensait vivre une mini-série et on a découvert une longue télénovela. Le besoin de se voir, de vivre, les impératifs économiques, sociaux, sanitaires, tous ces curseurs sont aujourd’hui trop poussés pour pouvoir espérer raisonnablement prolonger les séquences de restrictions.

Donc va pour un Déconfinement saison 3, si possible la dernière.