Dans son premier discours présidentiel face au congrès, Joe Biden tente d’expliquer les conséquences réelles du système fiscal actuel sur l’économie américaine.
Vous aimerez aussi
« Mes chers compatriotes, la théorie du ruissellement n’a jamais fonctionné » déclare Joe Biden lors de son premier discours en tant que président devant le Congrès américain. Cette théorie économique – selon laquelle l’Etat doit permettre l’enrichissement des plus aisés afin que ces derniers réinjectent dans l’économie les revenus engrangés- a été le fer de lance de la stratégie économique de Ronald Reagan, il y a de cela 40 ans. Depuis, tous les leaders républicains l’ont défendue, à tort ! En effet, une récente étude de la London School of Economics révèle que le seul effet significatif de la déduction d’impôts des plus riches n’a fait qu’augmenter les inégalités, notamment en matière d’emploi et de croissance économique. Voici comment Joe Biden souhaite pallier le problème.
Une mesure qui n’affectera que 3 dixièmes d’1% de la population
« Commençons par ce que je ne ferai pas. Je n’imposerai aucune augmentation d’impôts aux personnes gagnant moins de 400 000 dollars par an. Mais il est temps que les entreprises américaines et les 1% des Américains les plus riches commencent à payer leur juste part » prévient l’actuel Président des États-Unis avant d’expliquer « une récente étude montre que 55 des plus grandes entreprises du pays n’ont payé aucun impôt fédéral l’année dernière. Ces 55 sociétés ont réalisé plus de 40 milliards de dollars de bénéfices. De nombreuses entreprises échappent également à l’impôt grâce à des paradis fiscaux en Suisse, aux Bermudes et aux îles Caïmans. Et elles bénéficient de niches fiscales et de déductions pour délocaliser des emplois et transférer des bénéfices à l’étranger. Ce n’est pas juste ».
Joe Biden fait part également de ses projets de se débarrasser des failles qui permettent aux Américains qui s’enrichissent parfois de millions de dollars grâce à leur capital de payer moins d’impôts que « les Américains qui reçoivent un salaire ». Selon ce dernier, cette mesure n’affectera que les trois dixièmes de 1% de tous les Américains. Pourtant, selon le pôle IPSOS, plus de 26 % de la population y serait défavorable.